De retour en ville...

Un renard...

           Vendredi il y a une semaine, en revenant de ma randonnée matinale, une voiture est entrée sur le terrain de stationnement en même temps que moi et s’est garée face à la rue Wyld. Je suis entré dans l’église comme je le fais tous les matins. En sortant de l’église, l’auto étant toujours là, je me suis présenté à la personne pour voir si tout était bien. Mon intervention n’étant pas nécessaire, je me suis dirigé chez moi.

            Comme j’approchais l’escalier menant au perron, j’ai vu l’animal déguerpir. Ma première idée fut d’un chat, mais à bien voir, force fut de constater que c’était un renard. Je me suis mis à lui parler et il s’est retourné pour me regarder; quelques moments plus tard, il a tourné le coin du presbytère et c’en fut fini de lui.

            Je n’ai pas pu faire autrement que de rapprocher l’incident à cette parole disant que que Jésus viendra comme un voleur dans la nuit. Je ne m’étais jamais imaginé un renard à ma porte, c’était complètement inattendu. L’arrivée inattendue de Jésus n’est pas un glas de malheur qui signale la fin de notre vie; il s’agit une visite surprise. Alors que le renard ce matin-là a pris la poudre d’escampette, Jésus, lui, attend notre accueil; il veut entrer nous rencontrer. Noël est à la porte. Jésus qui vient, allons-nous l’accueillir et lui ouvrir la porte?




Bonne semaine!



Quelqu'un qui se connaît...

Le temps est venu de mettre en marche la fournaise. À cause du prix du gaz naturel, j’attends aussi longtemps que je peux. Mais je suis frileux, surtout la nuit; j’aime ma chaleur, autrement le froid m’empêche de dormir. J’endure la fraîcheur, le froid, pas tellement. Il ne faut pas une chaleur écrasante; des couvertures, ça s’ajoute facilement sur le lit pour la chaleur.

Cette semaine, j’ai allumé la fournaise. Au presbytère, c’est un système de circulation d’eau chaude. Il faut allumer les pompes de circulation avant d’allumer la fournaise. Ensuite, il faut s’assurer que tous les calorifères chauffent. Il y a des petites soupapes pour évacuer l’air qui peut y avoir dans le système, autrement, l’eau chaude ne se rend pas. Contrairement aux années passées, cette fois-ci, j’étais au dépourvu : il y a des calorifères où je n’ai pas réussi à faire monter l’eau; il va falloir faire venir quelqu’un qui s’y connaît. Autrement, les tuyaux risquent d’éclater aux grands froids.

Notre cœur refroidi, qui peut le rallumer? Qui s’y connaît pour le réchauffer? Je vous rappelle ces paroles de Jésus : «Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos» (Mt 11, 28-29). Non seulement Jésus peut garder la chaleur dans notre cœur, il peut réchauffer le cœur refroidi. Pour vivre, il faut de la chaleur, la chaleur de Dieu et la chaleur des autres. Accueillant la chaleur de Jésus pour la distribuer aux autres.





Bonne semaine!



c'est l'automne...

À marcher tôt le matin comme je le fais, il y a moins de distractions de circulation ou de rencontres de gens qui peuvent détourner mon attention. Par conséquent, je suis plus attentif et je peux plus facilement remarquer ce qui se passe autour de moi.

Ces derniers jours, en marchant, j’ai senti l’automne. C’est une odeur, difficile à décrire; il y a des notes de feuilles, de fermentation, un peu de noix et autres encore. C’est une odeur particulière à l’automne. Et les feuilles! Que dire? Il ne faut pas être spécialiste pour remarquer leurs couleurs, des jaunes, des bruns, des oranges, des rouges vivaces. Bientôt, elles joncheront le sol et nous entendrons les crissements des feuilles mortes sous nos pas. La longueur du jour diminue aussi. Oui vraiment, les sens nous disent l’automne : on le sent, on le voit et on l’entend.

Pouvons-nous si aisément voir, sentir, entendre Dieu dans nos vies? Il ne fait pas de tapage, mais il se laisse trouver, comme le disait le prophète Isaïe la semaine dernière. S’il se laisse trouver, à nous de le voir, de le sentir, de l’entendre. Ça demande d’éloigner les distractions; ça demande de prendre l’attitude du chercheur, de la chercheuse. Ça implique de vouloir le découvrir.



Bonne semaine!



Tu est le fils de Léo Lajeunesse

On m’avait demandé de recommander aux prières une paroissienne hospitalisée. Le lendemain m’est venue une demande de la visiter pour le sacrement des malades. La demande ayant été faite un mercredi, je ne pouvais y aller que dans la veillée, en revenant de Sturgeon. Et ce mercredi-là, je suis revenu tard, ce qui a fait que je ne me suis pas présenté à l’hôpital avant 19 h 30. Madame attendait mon arrivée patiemment.

Dans la mesure du possible, j’aime connaître la personne que je visite et je me suis renseigné sur son nom de fille, puis d’où elle venait : «Lavigne!» Je lui ai dit que mon père venait de Lavigne. «Oui, je sais, tu es le fils de Léo Lajeunesse», a-t-elle renchéri. «Je me rappelle quand ton père s’est marié et je me rappelle quand tu es venu au monde.» Un gars reste bête! Mon père s’est marié à Noëlville et je suis né à Sudbury. Autant j’ai connu un de ses frères, un ami de mon père, et une de ses sœurs, cette dame m’était inconnue. Elle est âgée de 10 ans de moins que mon père. J’ignore comment elle savait ces détails.

Quand Dieu nous regarde, il ne dit pas : «Tu es le fils, la fille, d’un tel, d’une telle.» Il dit plutôt : «Tu es MON fils. Tu es MA fille.» Son regard sur nous en est un de père; c’est pourquoi son amour est de toujours et pour toujours. Il nous veut que du bien et il nous donne le Fils pour nous faire profiter du meilleur. Regardons-le comme Père bienveillant.



Bonne semaine!



Mon téléphone (partie deux)...

Dimanche dernier, il y avait trois baptêmes au Sacré-Cœur de Sturgeon Falls. En m’y rendant, un appel d’une cousine est passé par le Bluetooth de l’auto et nous avons parlé tandis que je conduisais. Rendu à Sturgeon, j’ai fait un appel. Sur le chemin de retour, j’en ai fait un autre. En soirée, j’ai voulu rappeler quelqu’un qui m’avait laissé un message. Le téléphone était mort, mort, mort. Toutes les autres fonctionnalités étaient bonnes. Un téléphone portable sans téléphone, ce n’est pas tellement utile.

Lundi, je me suis rendu au magasin où je l’avais acheté. On ne pouvait pas le réparer sur place non plus peut-on le faire ici à North Bay. L’avoir envoyé à l’extérieur, j’aurais été au moins deux semaines sans téléphone. «Va don’» te passer de téléphone aussi longtemps! En acheter un nouveau était le plus pratique. Le dernier paiement sur l’ancien avait été fait le mois précédent. Et le croiriez-vous : le paiement du nouveau est moins cher que l’autre! C’est consolant.

Notre ligne téléphonique vers Dieu peut parfois tomber en panne. Il s’agit de la remettre sur pied. Il n’est pas nécessaire d’entreprendre toutes sortes de démarches. Un simple : «Jésus, j’ai confiance en toi» suffit. Comme vous voyez, ça ne coûte pas cher, ce n’est pas la mer à boire. «Jésus, j’ai confiance en toi.» Disons-le souvent.



Bonne semaine!



La lune et les nuages

Mercredi matin, je suis sorti pour marcher en cherchant la lune. La veille, les nuages la cachaient. J’espérais la voir pleine. Dès que j’ai contourné l’église, elle était là, basse dans le ciel du sud-sud-ouest, toute radieuse. Ce matin-là, je me rendais jusqu’à la rue Wallace donc je savais que je la verrais de face sur le chemin du retour. J’avais presque terminé la marche, des bandes de nuages ont tenté de la cacher, mais n’arrivaient qu’à partiellement le faire, ajoutant à son mystère et son attrait.

Jeudi matin, le ciel était recouvert de nuages peu épais. Sa lumière éclairait les nuages, mais, pour la plupart, elle demeurait cachée. Poussés par le vent, les nuages couraient dans le ciel et à travers de brèves éclaircies, elle se montrait le visage; avec ça, difficile de dire avec certitude si elle était toujours pleine. De toute façon, les nuages jouaient avec la lune et la lune me taquinait en retour. Et dire qu’il y aura une deuxième pleine lune à la fin du mois!

Dieu joue-t-il avec nous ? Nous taquiner, ce n’est pas sa façon. Il est toujours là, fiable. Vous avez déjà vu un portrait de Jésus à cogner sur une porte. Il n’y a pas de poignée de son côté. Il demande à entrer pour nous rencontrer. Il ne joue pas avec nous, il nous approche. Ouvrons.


Bonne semaine!




Bonne semaine!



Mon téléphone!!

En vacances la première semaine, j’ai conduit une bonne partie du temps. Ce n’était pas ma voiture alors que mon téléphone portable n’était pas branché au système Bluetooch. En revenant le jeudi, j’ai eu à faire un appel alors mon ami s’est occupé de signaler pour moi, puis en mode mains libres, a tenu le téléphone pour que je puisse parler tout en conduisant. Une fois la conversation terminée, il a placé le téléphone sur la console.

Lorsqu’il m’a déposé à la maison, il a pris des affaires laissées avant notre départ et il est reparti aussitôt. Ça ne faisait pas 5 minutes qu’il avait repris la route que je me suis rendu compte que mon téléphone était resté dans sa voiture. Vite, je me suis rendu au bureau, car il n’y a pas de ligne téléphonique au presbytère et je me suis mis à composer mon numéro de portable à répétition tout en souhaitant qu’il comprenne la situation. Heureusement que oui!

Si nous voulons appeler vers Dieu, crier vers lui, rappelons-nous les disciples dans la barque alors qu’il faisait tempête : «Seigneur, nous périssons!» Malgré le tumulte, Jésus s’est réveillé et a calmé les choses. Aussi, à l’office du matin du bréviaire, nous entrons en prière en l’invoquant avec les paroles suivantes : «Seigneur, viens à mon aide, Seigneur à notre secours!» C’est une question de confiance en Dieu qui nous est toujours attentif. N’ayons pas peur de l’invoquer, et souvent.


Bonne semaine!




Bonne semaine!



Un bouillard

Quand je suis parti pour Sturgeon mercredi, il y avait un bon brouillard. Le thermomètre indiquant 6 oC, c’était un peu inhabituel. Tout de même, j’ai trouvé toute cette affaire des plus intéressante. Je ne suis pas météorologue; pourtant j’ai observé des phénomènes que j’arrive à m’expliquer, du moins, je le pense bien.

La première chose qui m’a frappé fut l’épaisseur du brouillard. Ce n’était pas de la «soupe aux pois» comme on dit, mais la visibilité était réduite. Aussi, dans la baissière du vallon du ruisseau Duchesnay, le brouillard ne se rendait pas au sol : il ne descendait pas plus bas que la cime des arbres. Il y a eu quelques éclaircis le long du lac Nipissing. Et le givre s’était déposé sur les arbres, laissant un spectacle agréable aux yeux.

Aux moments difficiles de la vie, le brouillard peut s’installer. Nous ne savons plus trop comment avancer parce que nous ne voyons pas loin, si nous voyons du tout. L’expérience de mercredi me suggère de prendre son temps, de voir les changements du brouillard, il se lève, se dissipe par endroits, nous permettant de reprendre nos repères. Et si je porte attention, je peux entendre la voix de Dieu qui me rassure.



Bonne semaine!



Une expérience qui se poursuit

L’an passé, j’ai tenté de faire germiner des graines de cerises. La première tâche fut d’extraire les graines de leur capsule en bois, tout un exploit. J’imagine que j’aurais pu planter les noyaux directement dans la terre (c’est peut-être là une autre expérience!) J’ai réussi à récolter 13 graines. Puis, il s’agissait de les étaler sur un papier buvard humecté, les placer dans un sac de plastique hermétique, puis de déposer le tout au réfrigérateur et attendre.

Les 13 graines ont germé. Cependant, 4 plantules n’avaient pas de chlorophylle et dès qu’elles ont été exposées au soleil, elles ont brûlé. Deux petites plantes ne sont jamais sorties de terre; les sept autres ont bien poussé jusqu’à ce que je les place dehors. Les écureuils en ont déterré quatre. J’ai pris des mesures pour protéger les autres. Un jour très venteux, une des plantes a tellement été mal menée qu’elle a plié irrémédiablement et s’en fut fini d’elle. Il reste deux petits cerisiers que j’ai gardés à l’intérieur l’hiver; je ne suis pas certain qu’ils survivraient aux froids canadiens. Ils donnent déjà signe de vie, un peu précoce, me semble-t-il, mais enfin.

Jésus nous appelle à porter du fruit. Il disait dans l’évangile de la semaine dernière qu’un fruit à produire c’est d’accomplir le bien. Je pense à la générosité, à la justice, à la prière et bien d’autres. Comme j’ai mis l’effort pour produire deux petits cerisiers qui porteront un jour du fruit, le bien exige de nous des efforts aussi pour devenir une attitude spontanée. Que Jésus nous inspire à faire le bien.


Bonne semaine!



Le givre dans les arbres

Je ne publie pas toutes mes réflexions; parfois, il arrive quelque chose à la toute dernière minute et je mets de côté ce que j’ai écrit; parfois, je n’aime pas ce que j’ai mis sur papier. Aujourd’hui, c’est le contraire : j’ai été pris toute la semaine et rien n’a piqué mon inspiration. Alors, j’ai recours à une idée que j’avais mise de côté il y a deux ou trois semaines. Je suis surpris de l’avoir retenue, car, souvent, j’oublie au courant de la même semaine une idée qui m’est venue et quand je m’assois pour écrire, pas moyen de la retrouver.

Il y a quelques semaines donc, en partant marcher, j’ai tout de suite remarqué les arbres, les fils électriques, les clôtures, enfin, tout ce qui était là était recouvert de givre. Quelle beauté! Le plus spectaculaire, c’était les arbres parce qu’il n’y en a pas deux pareils et chacun avait sa propre forme. La combinaison de l’humidité, la température ambiante, le calme, et quoi encore, s’étaient mis de la partie pour déposer une couche épaisse de givre.

Dieu veut tous nous rendre beaux, belles, sans exception. Pour le réaliser, il nous donne, d’une part, son Fils, et d’autre part, avec le Fils, l’Esprit. Le Fils marche avec nous pour nous montrer le chemin vers le bien, la justice et la vie de Dieu. L’esprit nous permet de reconnaître le bien, le beau à réaliser et la force de l’accomplir. Marchons dans la présence du Fils, recevons sa parole et avec l’Esprit, engageons-nous vers le bien et le beau.


Bonne semaine!



Un jour, ce sera mon tour...

Depuis le début de l’année, il y a eu des décès qui m’ont profondément touché, à partir d’une petite fille d’un mois et deux jours pour qui j’ai présidé aux funérailles. Il y a de ces décès qui n’étaient pas de la région, des gens que j’ai connus ou rencontrés ou desquels on m’a simplement parlé. J’ai même eu un motton dans la gorge durant des funérailles au courant de la semaine. Il y a des gens auprès desquels j’ai été appelé à l’hôpital aussi qui m’ont ému.

Je réfléchis à ça, car d’habitude, je suis «en contrôle» de mes émotions dans ces situations et tout en étant investi, je demeure détaché. Il faut, autrement, je serais toujours en train de pleurer; j’ai facilement la larme à l’œil, «braillard», diraient certains. L’âge en est-il un facteur? Me reviennent à l’esprit les confidences d’une religieuse qui me partageait comment vieillir la touchait, elle; j’étais jeune prêtre dans le temps et je ne m’imaginais pas encore «qu’un jour, ce serait mon tour.» Mon tour est arrivé : la force diminue, ce qui est normal. Enfin, j’ai été ébranlé par les décès de cette année, tant ceux des paroisses que je dessers que d’autres.

Sans être morbide ou obsédé, je considère ma propre mort. Elle ne me fait pas peur et j’ai ma grand-mère Lajeunesse à remercier pour ça. La retraite n’est pas à la porte, mais elle s’annonce; on nous avertit de la préparer. Trouver un logis une fois à la retraite me trotte dans la tête. Je ne peux que m’en remettre à la bonté de Dieu. Il m’accompagne. «Un jour, ce sera mon tour»? C’est toujours à mon tour de lui faire confiance.


Bonne semaine!



...manque d'attention

  Mardi après-midi dernier, j’avais des funérailles à Sturgeon. Le matin même, je recevais un appel pour le sacrement des malades à Sturgeon; ça tombait bien, il ne s’agissait que de partir plus tôt. Puis, quelqu’un demandait de l’aide et j’ai promis de passer chez lui avant de me rendre à Sturgeon. Avec tout ça, il fallait passer par le bureau de poste et la Caisse. D’habitude, quand j’ai du courrier à poster, je me rends, à pied, à la pharmacie sur la rue Fisher, mais là, j’étais coincé et je suis passé au bureau de poste sur la rue Ferguson. Chanceux comme tout, il y avait de la place à stationner pas loin de la porte.

À l’intérieur, j’ai rencontré un cousin, Yvon, que je n’avais pas vu depuis un temps. Et je me suis rappelé que je n’avais pas payé pour stationner dans la rue. J’ai remis une pièce de monnaie à Yvon et comme il déposait la pièce dans le parcomètre, un officier s’est présenté et a écrit une contravention. Manque d’attention, je n’avais pas remarqué que cet endroit était réservé pour les personnes détenant un permis de personne handicapée. On n’en remet pas de ces permis pour le handicap de manque d’attention, manque d’attention qui m’a coûté cher!

Les manques d’attention peuvent nous mettre dans de mauvais plats, des situations coûteuses. Spirituellement, c’est la même chose. Ce qui nous sort de tel pétrin, c’est la miséricorde divine. Jésus s’est chargé de payer la note pour nous. Nous n’avons qu’à nous tourner vers lui et accueillir son pardon. Quelle chance pour nous!


Bonne semaine!



Bonté de Dieu...

Vendredi le 16, j’ai dormi et je me suis réveillé tard, trop tard pour aller marcher. J’avais l’intention d’aller me faire couper les cheveux durant la journée et j’avais à me rendre à l’épicerie par après; j’ai décidé que je ferais ces deux courses à pied alors tout tombait bien. Une semaine avant Noël comme ça, je m’étais préparé à attendre mon tour. Quand je suis entré, le barbier était assis à lire. Aucune attente pour moi. Dans le temps de le dire, j’étais en chemin vers l’épicerie.

Il ne m’a pas pris de temps pour passer à la caisse; je n’avais que des bananes à acheter, qui m’ont coûté 0,71 $. La caissière m’a remis 45 $ de trop : je lui avais remis un cinq, elle me rendait 49,30 $. Je lui ai dit que c’était beaucoup trop; elle a revu l’affaire et a apporté la correction. Les clients derrière moi sont restés surpris de ma réaction. Pour ma part, je ne pouvais pas accepter ce qui ne me revenait pas.

Dieu donne, beaucoup plus que nous ne le méritons. Il est là toujours prêt à nous accueillir, chacun de nous, dès que nous nous présentons à lui. Nous n’avons pas à attendre notre tour pour bénéficier de ses largesses, il est toujours attentif à nos demandes et il pardonne ce qui nous retient de lui. Avec Noël à la porte, présentons-nous à Jésus, confiants en son amour pour nous, et acceptons-le avec gratitude. Il vient pour nous sauver, pour nous faire vivre.


Joyeux Noël! Bonne année!



Inadéquat et rejeté...

J’emprunte différents circuits de marche les matins, question de ne pas toujours voir la même chose. Ce n’est pas tellement que je vois grand-chose : je prie en marchant, mon «regard» est ailleurs. Ce n’est pas dire que je ne vois rien. Ainsi, mardi, je remontais l’Algonquin et j’ai remarqué une femme qui marchait vers moi. Son attitude et l’heure hâtive me disaient qu’elle allait m’approcher. Effectivement, elle m’a demandé de l’aider.

De ce que j’ai pu comprendre, elle était fort vexée. Elle parlait entre sanglots et rage; je n’en faisais ni queue ni tête. Je lui ai expliqué que je n’arrivais pas à comprendre et elle s’en est prise à moi. Pas moyen de la faire reprendre son histoire, ses invectives étant dirigées contre moi. Comment aider dans une situation semblable? Un patrouilleur s’est arrêté sur les entrefaites puis un deuxième; j’ai pensé qu’il me valait mieux laisser la situation en leurs mains. N’empêche que j’aurais voulu au moins l’écouter. Je me suis senti absolument inadéquat et rejeté.

Cette expérience m’a bouleversé. Je voulais l’écouter et comprendre, mais son agitation avait le dessus. Je ne suis pas psy, je n’ai aucune formation en intervention en situation de crise (je soupçonne la drogue.) Il ne me restait que de la confier à Dieu. Ça tombait bien, car je prie en marchant. Cette dame est devenue l’objet de ma prière, elle et tant d’autres pris par les mêmes démons. Je continue à me préoccuper d’elle et à la confier à Dieu : lui ne rejette personne.


Bonne semaine!



Éclaboussures...

Quand je me suis réveillé jeudi matin, il neigeait, que faire, retourner me coucher ou faire face aux éléments de la nature? La tentation de retourner dans les bras de Morphée était énorme : au lieu de succomber, j’ai décidé d’aller sortir marcher. Fier de cette décision, j’ai même entrepris la marche en culotte courte. À zéro, sans vent, l’expérience ne fut pas douloureuse; même que j’ai trouvé la marche plaisante.

Toutefois, les autos qui passaient dans la rue créaient des ourlets de neige mouillée. Les autos qui passaient par après, en roulant sur les ourlets, faisaient voler la neige trempée de tous côtés et je me suis fait éclabousser le bas des jambes. Je le savais pourtant; je ne l’ai pas considéré avant de partir. Jusqu’à ce moment-là, la marche avait été agréable; j’ai ressenti des frissons en me faisant arroser. Heureusement, ce n’est pas arrivé trop souvent et somme toute, malgré les désagréments, la marche s’est complétée sans autres histoires.

Ça m’a fait penser que le péché éclabousse les autres, même s’il n’est pas dirigé vers eux. J’ai souvent remarqué des personnes se donner bonne conscience, de justifier le péché, en niant ou minimisant ses effets, tant sur eux-mêmes que sur les autres. Le péché ne nous fait jamais grandir : il blesse, il amoindrit, il détruit. Jésus, pardonne et son pardon éclaire, répare, relève. Sa miséricorde aimante nous libère et nous renforce. Sa miséricorde nous fait vivre.


Bonne semaine!



Chanceux malgré ma malchance...

Le mercredi 28 septembre, sur le chemin du retour de Sturgeon, le voyant de la pression des pneus s’est allumé : pas de bon augure. Ce n’était pas le temps de m’arrêter le long du chemin alors je me suis rendu jusqu’à la maison. Jeudi, je n’ai pas pu m’en occuper, mais j e me suis référé au manuel de l’utilisateur. Puisque je partais en vacances le dimanche, je ne voulais pas laisser traîner l’affaire. Vendredi matin, j’ai vérifié la pression et un pneu était bas.

Je me suis rendu chez le concessionnaire; dès qu’il a vu le pneu, le mécanicien a dit qu’il fallait changer le pneu. Il faisait sombre dans le garage quand j’ai vérifié et je n’avais pas vu qu’une vis avait percé le pneu et là où elle était entrée, il n’était pas possible de colmater le trou. Mon cœur a fait un bond lorsque le magasinier espérait en avoir, autrement, il aurait fallu attendre au lundi. Mon voyage de vacances pouvait prendre fin avant même de commencer. Heureusement, il y avait des pneus de rechange. Quel soulagement!

Parfois, notre vie peut se dégonfler aussi. Nous sommes percés par un ou des péchés, nous manquons de confiance en l’amour de Dieu, nous doutons de la présence réelle de l’eucharistie, nous sommes découragés devant un ou des événements qui nous semblent insurmontables ou quoi encore. Ce sont tous des moments où il ne faut pas s’apitoyer sur soi-même : le temps est de faire le pas, d’ouvrir la Parole, d’échanger avec quelqu’un qui peut nous soutenir. Chose certaine, il ne faut pas laisser les choses aller; elles ne se répareront pas toutes seules.


Bonne semaine!



Premier quartier...

Dimanche soir dernier, je me suis rendu à Sturgeon pour «prier au corps.» En contournant l’église, j’ai remarqué la lune dans son premier quartier. Il faisait encore assez clair, donc la lune n’était pas de toute sa brillance. Dix minutes plus tard, au chemin Gormanville, le soleil était descendu suffisamment dans le ciel, même s’il n’était pas couché encore; mais la différence de luminosité permettait à la lune de briller plus fort. Lorsque je suis arrivé à Sturgeon, le premier quartier était dans toute sa splendeur.

J’aime regarder la lune : elle ne cesse de m’émerveiller, de m’attirer, de m’appeler. Je comprends qu’elle soit le sujet de tant de chansons et de poèmes : elle inspire, elle intrigue, elle agace. Je pense qu’elle ne cessera jamais de jouer sur l’imagination, peu importe ses phases : croissante ou décroissante, du premier ou du dernier quartier, pleine ou gibbeuse, levante ou couchante, elle se montre toujours sous de nouvelles allures.

Cet attrait pour la lune me fait penser que Dieu est tout aussi beau à découvrir. Nous ne pouvons pas le décrire d’un seul mot, d’une seule expérience. Il dit de lui-même dans le livre du prophète Isaïe que nous pouvons le trouver tant qu’il se laisse chercher (55 : 6.) Comme la lune, il se laisse découvrir continuellement. «Venez...,» dit-il, «mangez ... achetez sans payer ... écoutez-moi et mangez ce qui est bon ... prêtez l’oreille ... écoutez» (55 : 1-3.) Nous n’arriverons jamais à cesser de nous émerveiller de lui en le cherchant.




Bonne semaine!



Un 20 piasses dans ma poche...

J’ai une habitue qui remonte aux premiers jours de mon ordination. Si quelqu’un me remet de l’argent pour quelque chose pour l’église, cet argent va dans ma poche de chemise. Rendu le temps de me coucher le soir, si l’argent est toujours là, c’est que je ne l’ai pas remis à la paroisse. C’est une façon de m’assurer que je ne garde pas ce qui ne me revient pas. Au cours des ans, ce truc m’a bien servi et je n’ai jamais mis l’argent de la paroisse dans mes poches.

Arrive dimanche il y a deux semaines. Le soir, comme j’enlève ma chemise avant de me coucher, voilà un 20 $ dans ma poche. Instinctivement, je sais qu’il n’est pas à moi, mais à quel compte de la paroisse l’attribuer? Pas moyen de me souvenir qui me l’a remis ni pour quelle raison. Je l’ai mis de côté pour m’assurer de ne pas le dépenser. Et savez-vous, dimanche dernier, ça m’est revenu. J’étais content d’être en mesure de le transmettre à la paroisse.

Le Père nous confie à Jésus du moment que nous sommes baptisés. En attendant que nous nous présentions devant le Père, nous pourrions dire que Jésus nous garde dans sa poche de chemise pour non pas s’assurer de nous remettre au Père mais pour nous assurer qu’il veut nous remettre au Père. Aussi longtemps que nous mettons notre confiance au Fils, nous sommes entre bonnes mains, en toute sécurité : il ne nous perdra pas.


Bonne semaine!



Je prévoyais d'aller marcher...

Quand je me suis couché mardi soir, je prévoyais de faire ma marche le lendemain matin; c’est ce que je fais tous les matins, ou presque. Ce n’est pas ce qui s’est produit. Vers 0 h 35, je me suis fait réveiller par le téléphone. «Qui peut bien me téléphoner à cette heure-ci» me suis-je demandé. L’hôpital me demandait de venir donner le sacrement des malades à une patiente. J’avais oublié que j’étais en disponibilité à l’hôpital. «Je serai là dans 20 minutes», ai-je répondu.

Aller à l’hôpital en pleine nuit, c’est dire que je suspends le sommeil un bout de temps. Au retour, le dodo ne revient pas nécessairement automatiquement tout de suite. Je ne pourrais vous dire combien de temps il m’a fallu pour tomber endormi. Je sais que je me suis réveillé un peu après 6 h; il n’était plus le temps de partir marcher, considérant que les mercredis, je me rends à Sturgeon. Au moins, j’ai dormi suffisamment.

Nous arrive-t-il de «réveiller» Dieu, de l’appeler en pleine nuit? Ce n’est pas tellement qu’il «dort s’a job.» De fait, il est toujours aux aguets, toujours attentif. Crier vers Dieu, le «réveiller», c’est se tourner vers le Dieu qui se laisse trouver (voir Isaïe 55 et Jérémie 29.) Si nous crions vers Dieu, si nous nous tournons vers lui, nous ne le dérangeons pas de son repos; plutôt, c’est nous qui pourrons mieux reposer par après.



Bonne semaine!



Fierté mal placée...

Il n’y a pas longtemps, j’ai pris un circuit de marche que je n’avais pas emprunté depuis presque un mois. Habituellement, il me faut une heure et trois minutes pour le compléter. Cette fois-là, je suis revenu à mon point de départ en 59 minutes. Il ne m’était pas semblé avoir marché plus vite qu’à l’ordinaire, mais 4 minutes en moins, c’est quelque chose. J’en étais fier.

Le lendemain, j’ai fait le même circuit sauf en sens inverse. Je n’ai pas réussi l’exploit du matin précédent. Pourquoi n’avais-je pas répété la marche dans le même temps? Il m’a fallu y penser puis tout à coup, j’ai compris. Ce circuit de marche exige que je traverse la Route 17 par deux fois. La veille, les feux de circulation m’ont été favorables et je n’avais pas attendu pour traverser le chemin. Le temps record ne dépendait pas de moi, il dépendait des feux de circulation. Ç’a «busté ma balloune» et ma fierté s’est évaporée.

Il y a quelques dimanches, nous entendions Paul dire qu’il met sa fierté dans la croix du Christ. Ailleurs, il dit avoir une faiblesse qu’il voudrait voir disparaître, mais, que la grâce de Dieu lui suffisait. Notre fierté à nous, en quoi réside-t-elle? Nous enorgueillir de nous-mêmes n’est pas la façon d’avancer vers le Père. Accueillir le Fils, marcher avec lui avec le soutien de l’Esprit nous permet d’aller de l’avant. La croix est le phare qui dirige, notre fierté, selon Paul.


Bonne semaine!



Pas un, pas deux, mais trois (puis quatre)...

    Dimanche dernier, j’ai parlé à ma tante Cécile. De fait, c’est elle qui a rendu mon appel, car peu avant, elle n’avait pas pu répondre. Quand nous parlons ensemble, c’est une bonne jasette d’au moins une heure. Elle demeure à plus de 4 heures d’ici; une heure au téléphone c’est moins long que d’y aller et revenir. Nous parlons beaucoup de jardinage et d’alimentation.

    À peine la conversation terminée, j’ai eu une visite inattendue : un mulot s’est pointé le museau à la porte du salon. Dans le temps de dire, il était entré et il a couru à l’abri sous les plinthes de chauffage. J’ai fait le tour pour examiner les souricières et au sous-sol, il en avait deux pris au piège. Un coup de chance : j’ai coincé un mulot que je pensais être le premier que j’avais vu. Lundi, aucun mulot n’était entré, mais, mardi, un autre était pris au piège. Ils peuvent vite envahir une maison! Je ne suis pas content d’avoir des bestioles qui veulent s’installer, mais au moins, je peux prendre les mesures pour m’en défaire.

    La tentation est pareille : elle arrive sournoisement et si nous ne sommes pas vigilants, elle nous prend dans son piège. Le démon rôde comme un lion cherchant nos points faibles pour mieux nous attaquer. Pour surmonter ses tentatives, il nous faut être aux aguets : la prière, la confiance au Fils, un esprit humble qui demande le secours sont autant de stratégies pour ne pas se laisser prendre. Et surtout, ne pas se péter les bretelles parce qu’aujourd’hui j’ai surmonté la duperie : notre garde risque de tomber, car sûrement, le démon reviendra exploiter nos faiblesses, notre arrogance. «Jésus, j’ai confiance en toi!»

Bonne semaine!



Des cernes...

Les cernes nous disent bien des choses au sujet de ce qui se passe autour de nous. Par exemple, des cernes noirs autour des yeux nous font soupçonner un manque de sommeil, ou encore de la maladie ; des cernes rouges causés par les larmes laissent croire à la peine. Les cernes peuvent nous inciter à démontrer de l’empathie envers les autres.

Dernièrement, je vois des cernes jaunes par terre, des cernes de pollen. De fait, c’est le temps de l’éparpillement du pollen des conifères. Ces cernes jaunes de pollen sont causés par la pluie qui le capte et le dépose dans des flaques ; l’eau se retirant, les cernes de pollen restent sur le sol. Les arbres produisent beaucoup de pollen, plus qu’il n’en est nécessaire pour polliniser les cônes. Ça me dit les excès, l’abondance, la générosité de la nature. Cette abondance assure le succès de la pollinisation.

Dieu aussi est généreux et excessif, donnant sans compter. Il ne laisse pas des cernes ; il nous inonde de ses grâces. Et ses grâces sont nombreuses, inépuisables. Tout commence par la vie. Il y a la grâce de son Fils, incarné pour vivre avec nous son amour. Il y a la grâce de l’Esprit qui nous soutient toujours. Il y a les grâces de l’Église et des sacrements, la première qui enseigne, la deuxième qui soutient la vie avec Lui et avec les autres. Recevons dans la confiance et l’humilité toutes ces grâces qui nous sont prodiguées.

Bonne semaine ; bon début d’été !



La prèle...

Il y a une plate-bande le long du muret nord, côté rue Wyld. Les mauvaises herbes y poussent. Elle a été négligée et les deux dernières années, je n’enlevais que les herbes de surface. La prèle, communément appelée «queue de cheval», s’en donnait à cœur joie et poussait partout (elle s’en donne toujours à cœur joie car, je n’ai pas fini de nettoyer.) Je voudrais bien renouveler la plate-bande pour peut-être en faire une plate-bande pour papillons.

On y trouve différentes hôtes (hosta); populaires dans les jardins, faciles à entretenir, feuillues, les variétés ne manquent pas. Mais, elles sont envahissantes d’après ce que je lis. Elles seront peut-être remplacées à la faveur d’autres plantes. Mais, avant, il faut déraciner la prèle, un exploit en soi, car les racines sont partout et un seul bout va donner vie à de nouvelles pousses. Il ne suffit pas de les tirer de terre; il faut creuser, et creuser creux, pour les enlever. Je n’ai pas fini.

Ça me rappelle le péché : on a beau s’en confesser, on a beau faire le ménage, le péché refait surface. Simplement l’arracher n’en viendra pas à bout; il faut reposer nos efforts sur la grâce de Dieu. Jésus n’a-t-il pas dit que si on chasse le démon, il revient et, trouvant la maison propre, il invite d’autres démons à entrer (Mt 12, 45) ? Son image n’est pas pour décourager; elle sert à nous faire comprendre que surmonter le mal requiert de la persévérance. Jésus est habile à pardonner et aussi souvent que nous nous tournons vers lui, il déracine le mal grâce à son infinie miséricorde. Invoquons son pardon avec confiance.



Bonne semaine! Bon mois du Sacré-Cœur!


Si ... c’est que tu es sous l’emprise du diable!

C’était là toute une claque dans la face, comme aurait dit mon père. M’est venu à l’idée de tout lâcher, partir, «Que le diable l’emporte!» Avoir lâché, là j’aurais agi selon le démon. J’ai trouvé la charge lourde à porter et je l’ai offerte devant le Saint Sacrement lundi et mardi.  Puis ça m’a frappé : si j’étais sous l’emprise du démon, jamais je ne passerais de temps avec Jésus au Saint Sacrement en rentrant de la marche tous les matins. Soupir de soulagement!

Me dire : «Si ... c’est que tu as le cancer» je ne resterais pas là à rien faire. J’explorerais ça avec diligence. De la même façon, devant ce commentaire, je me devais d’examiner la chose honnêtement. Cette personne ne me reçoit pas en direction spirituelle donc ne peut connaître le fond de mon âme. C’est une personne plutôt inconnue donc elle ne peut pas se prononcer sur ma psychologie ni mon affectivité. Elle peut risquer de se prononcer sur ma spiritualité à partir de mes homélies et mes réflexions. J’en ai discuté avec un prêtre qui m’a demandé trois choses : réciter le Notre Père, poser la main sur le crucifix et m’asperger d’eau bénite. Enfin, tout s’est bien passé. J’ose humblement suggérer que je ne suis pas du parti du diable.

J’avoue que je ne suis pas de ceux qui voient le diable partout : je ne le cherche pas, je cherche Dieu. Le titre d’un livre que j’ai vu il y a des années passées dit bien mon profond désir : «Je veux voir Dieu.» Ce titre résume ce qui m’habite, met en mots ce que je n’avais pas encore fait jusque là. Je veux voir Dieu, je le cherche pour m’approcher de lui; c’est le sens de mes réflexions partagées toutes les semaines. Dieu se laisse trouver par celui qui le cherche (Is 55:6.)

Bonne semaine! Bon mois du Sacré-Cœur!


Y comprenez-vous quelque chose?

Ça surprend le monde en apprenant que mon diplôme en microbiologie industrielle est un degré en agriculture. Au cours du premier semestre, quand j’ai décidé de changer de programme en faveur de la microbiologie, j’ai estimé que le degré en agriculture me servirait mieux pour ce que je voulais poursuivre comme carrière à l’époque. Même si j’ai peu travaillé dans le domaine, c’est resté dans mon sang. On n’efface pas quatre années d’études si facilement.

Avec ça, quand vient le temps de faire pousser des plantes, j’ai aussi dans le sang l’esprit de mes grands-parents maternels qui aimaient essayer des choses nouvelles. J’ai réussi à faire pousser des manguiers, des vignes à partir de pépins, des dattiers à partir de noyaux, des cocotiers à partir de noix de coco; j’ai même réussi à manger des ananas que j’ai cultivés à partir de rosettes de feuilles qu’on trouve sur les ananas. Malgré ces succès, je n’ai jamais réussi à faire germer un noyau d’avocat. Pourtant, de ce que je lis et de ce que vois à l’Internet, rien de plus facile. Pas pour moi. C’est à ne rien y comprendre. Et ce n’est pas que je ne patiente pas!

Dieu patiente avec nous tous, vous savez. La foi de certains prend racine sans trop tarder; pour d’autres, il faut du temps et pour d’autres encore, il faut beaucoup de temps; Dieu sait patienter. Non seulement patiente-t-il, il donne ce qui est nécessaire pour que le temps propice, les racines émergent pour favoriser la croissance de la foi. Si Dieu patiente, patientons nous aussi. Il sait ce qu’il fait.


Bonne semaine!

Livraison

Fin janvier, j’ai commandé une nouvelle cuisinière et un nouveau réfrigérateur. Le ourneau ne chauffait pas plus que 350  0 F; un fourneau qui ne chauffe pas à plein rendement, ça limite de beaucoup les élans culinaires! Le frigo, lui, l’été, formait beaucoup de condensation autour de la porte. Ça me disait que le sceau d’étanchéité était défectueux et je ne trouvais personne qui garantissait le remplacement de la bande de caoutchouc.

Au moment de commander, on m’a dit que le frigo serait livré dans trois semaines; la cuisinière, elle, se ferait attendre quelques mois. La date de livraison du frigo approchant, on m’avise qu’il ne serait pas avant au moins quelques mois; par contre, la cuisinière était rendue. ’ai pensé attendre qu’on livre les deux en même temps; entre temps, je prévoyais changer le recouvrement du plancher de la cuisine; l’effondrement d’un plafond a mis fin à cette idée. Tout ça pour dire que mardi, les deux électroménagers ont enfin été livrés avec du retard pour un et de l’avance pour l’autre.

La guerre en Ukraine nous laisse à penser pourquoi Dieu tarde-t-il à livrer la paix? Les atrocités n’arrêtent pas. L’Ukraine ne peut pas être une menace à la Russie qui est beaucoup plus grande, puissante et populeuse. Dieu a-t-il oublié son peuple ? Israël s’est souvent posé la même question. Dieu livre la paix continuellement. Reste à tout le monde à la recevoir!


Bonne semaine!

Éclaboussures, pistes et autres...

Avant de partir marcher jeudi matin, je m’étais demandé comment seraient les sentiers que j’allais emprunter. La marche serait-elle envisageable ? On avait prévu du verglas la veille ; de concert avec les écoles de Sturgeon, ça m’a obligé de remettre la rencontre de préparation du premier pardon prévue le mercredi soir au lendemain. À ma grande surprise, et à mon très grand soulagement, la marche matinale s’est complétée sans heurt.

La neige nouvellement tombée me donnait toutes sortes d’indices de ce qui s’était passé avant mon passage. Les éclaboussures de neige sur les trottoirs témoignaient du passage des chasse-neiges, j’ai reconnu des pistes de chevreuils et de chiens, j’ai cru voir des pistes de pneus sur un parterre, ce qui me semblait bizarre jusqu’au moment de me rendre compte que c’était plutôt l’ombrage de fils électriques sur la neige; j’ai ri de moi-même de m’être mépris de la sorte.

À porter attention, on arrive à reconnaître les traces du passage de Dieu dans notre vie. Je suis convaincu qu’il croise nos chemins souvent et régulièrement. Certaines traces sont faciles à décoder alors que d’autres demandent du discernement, un peu comme il m’a fallu regarder attentivement ce que j’avais pris pour des pistes de pneus sur la neige. Dieu ne nous laisse pas seuls. Prenons le temps de voir comment il nous soutient en tout. Cherchons sa présence et comme il le dit lui-même par le prophète Isaïe, il se laisse trouver (Is 55:6).


Bonne semaine!

Belle visite...

Durant ma semaine de congé, j’ai reçu un neveu et sa famille en visite. Ce n’était pas une visite-surprise, mais de court préavis. Je ne les avais pas vus depuis mon départ de Sudbury. Ils se sont invités à dîner. Les deux derniers, des jumeaux, auront 4 ans le mois prochain; allaient-ils se souvenir de « Mononcle Gérald »? Qu’ils se souvinssent ou non, ils se sont sentis à l’aise dès leur entrée et tout de suite ils ont demandé de visiter la maison. J’ai dit oui et ils se sont lancés à l’aventure à cœur joie; il y a plusieurs étages à explorer au presbytère; nous entendions des pas alors qu’ils couraient. Un d’eux est même venu me chercher pour descendre à la cave avec lui. Les deux et leur sœur aînée en ont profité pour dénicher tous les racoins.

Mardi marquait aussi le deuxième anniversaire de mon arrivée à North Bay. Avant le repas, j’ai ouvert une bouteille pour arroser ça d’un verre de mousseux canadien. (Un seul verre : je devais me rendre à Sturgeon après.) J’étais content de les recevoir et être en vacances me permettait de ne pas me sentir coincé.

Est-ce que nous nous invitons à manger avec Dieu ? Il propose son Fils qui s’offre à nous dans le pain de l’Eucharistie. Et la porte est toujours ouverte. Jamais Dieu ne se sent coincé pour nous recevoir. De fait, il nous attend. Comme mes petits-neveux, sentons-nous à l’aise de découvrir les merveilles de sa maison.


Bonne semaine!



Heure avancée de l'Est

Cette fin de semaine, nous passons à l’heure avancée de l’Est. L’ensoleillement journalier n’en gagne pour rien, car on ne fait que le déplacer : l’heure supplémentaire en veillée repousse le lever du soleil. Plusieurs personnes contestent le bien-fondé de ces valses annuelles, à savoir si les avantages en valent vraiment la peine : en plus de perturber le sommeil, on rapporte un taux plus élevé d’accidents routiers les premiers jours suivant le changement d’heure. Un accident mortel justifie-t-il l’ensoleillement accru le soir?

Autant j’ai une stratégie pour me préparer au changement, je me pose une question cette année. Depuis un bon mois, j’observe dans le ciel du nord-est l’étoile du matin. Ce n’est pas vraiment une étoile, c’est la planète Vénus qu’on aperçoit. Avec le changement d’heure, je n’ai aucune idée comment ça influencera l’observation de cet astre brillant avant le lever du soleil. En partant marcher plus tôt le matin, Vénus restera-t-elle visible ? J’en saurai plus dimanche matin.

C’est tout en opposition avec la manière de nous situer face à Dieu. Avec lui, il n’est pas question de piétiner. Beaucoup d’images bibliques (forteresse, rempart, rocher, bouclier et d’autres) nous disent que Dieu est sûr, fiable, inébranlable dans son amour pour nous. Nous n’avons pas à nous ajuster périodiquement à lui, il demeure présent. Peu importe le moment, ses bras sont toujours ouverts, son oreille est toujours attentive. Soyons-en rassurés.

Bonne semaine!



Amour automatique

La parent du côté de ma mère est en deuil; depuis le début de l’année, nous comptons trois décès, tous des hommes, âgés de 39, 40 et 57 ans respectivement. C’est jeune. Un d’entre eux, je ne connaissais pas; il était l’époux de la fille d’une cousine; il faut dire qu’ils demeuraient au loin et je ne l’avais pas rencontré. Les deux autres, un, le fils d’un cousin et l’autre, l’époux d’une cousine; les croiser dans la rue, j’aurais su les reconnaître aisément.

Je fais facilement des rapprochements dans la famille et me plais à débroussailler les liens de parenté. Quelques amis qui taquinent : « Si tu parles un peu avec Gérald, il te trouvera un lien de parenté. » C’est un peu exagéré, mais j’ai un intérêt en généalogie remontant à l’âge de 14 ans : j’ai eu le temps de me pratiquer. Et si lien existe, établir une connexion c’est automatique. Alors si les trois défunts de la famille ne m’étaient pas tous des familiers, il y a tout de même ces liens et je porte cette douleur de famille.

Dieu ne se réjouit pas du malheur. Devant la mort coup sur coup à laquelle la famille a été confrontée, il est bon de se rappeler la parole de Jésus : « Dieu fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons. » Je ne dis pas qu’il y avait des méchants dans gang! Je dis que même dans l’adversité, il ne veut qu’une seule chose : nous accueillir auprès de lui. La perte du cousin et des petits-cousin n’est pas occasion de se réjouir; c’est l’occasion de reconnaître l’amour inconditionnel de Dieu qui nous tend toujours la main. Son amour pour nous est automatique.

Bonne semaine!



De premier mouvement, deuxième mouvement

Mardi matin, il faisait -22. En plus, il avait neigé la veille alors j’ai nettoyé le perron et les marches avant de partir. Je venais de prendre la 5e rue à partir du terrain de stationnement que j’ai rencontré une jeune femme, que j’ai saluée. Elle m’a demandé une cigarette; je n’ai pas pu l’aider. Ensuite, elle demande 20$ pour pouvoir rentrer à Corbeil. Oh, boy! À 5h20 le matin je rencontre peu de gens et la plupart des jeunes que je rencontre sont intoxiqués. Sans la juger, cette demande venant d’une étrangère me semblait louche et je méfiais.

Après avoir échangé avec elle, je le lui ai remis ce qu’elle demandait en dépit des alertes internes. Ensuite, je lui ai offert de venir à l’église pour se réchauffer en attendant un taxi. “I don’t do church” m’a-t-elle répondu. Je me suis senti avoir été eu et j’ai été tenté de demander qu’elle remette l’argent. M’est venu à l’esprit quelque chose que j’ai entendu des années passées : “Être chrétien, c’est un deuxième mouvement.” Être humain est le premier mouvement, d’où la réaction interne qu’elle retourne le 20$. Je me suis calmé puis j’ai laissé tomber les bras.

Dieu ne fonctionne pas à deux mouvements; pour lui, il n’y a que le temps présent au seul mouvement de tendresse. De sa longue expérience, il aurait bien raison de se méfier, d’ignorer nos demandes complètement. Tel n’est pas le cas. Jésus nous a montré un Père d’un mouvement, le mouvement de l’amour. “Mon fils”, “Ma fille” est le seul et unique mouvement de Dieu.



Bonne semaine!



De précaution

J’ai reçu mon 3e vaccin contre la Covid le 31 décembre. J’ai reçu un autre vaccin le 4 janvier. La Covid réduisant les voyages, il y avait bien 3 ans que je n’avais pas vu mon médecin de famille. Il n’est pas facile s’en trouver un et quand tu en as un, tu le gardes; ainsi, le mien est à Sudbury. Peu avant Noël, j’ai envoyé un courriel pour un petit rien et la secrétaire de répondre : « Le médecin aimerait te voir. Il y a une demande pour des analyses de sang à North Bay et il te voit le 4 janvier. » Ce n’était pas pourquoi j’avais communiqué, mais bref, il était temps. Tant qu’à y être, j’ai demandé le vaccin contre le zona. Rendu à mon âge, ce n’est que de précaution!

La visite s’est bien déroulée. On a vérifié la tension artérielle (pression), on a administré le vaccin, enfin, j’ai vu le médecin. Tout était bien selon lui, les résultats de sang étaient bons, la tension artérielle aussi. Cinq minutes, le tout était joué. De telles visites, ça se prend bien.

Les visites chez Dieu, comment souvent en faisons-nous ? Non pas aux trois ans c’est à souhaiter. Il ne faut pas craindre de visiter Dieu. Comme la visite chez le médecin l’autre jour fut rassurante, les visites chez Dieu veulent nous rassurer. Voir Dieu souvent est de précaution.


Bonne semaine!



Le cours normal des choses

J’écris ces mots tôt le matin du vendredi 31 décembre. Normalement, ma réflexion est écrite le jeudi midi au plus tard, des fois, le mercredi. Question de respirer un peu après les célébrations de Noël, je ne m’étais mis à l’agenda qu’un souper avec les confrères prêtre jeudi. Heureusement que je l’ai fait parce que je n’ai pas arrêté. Une journée de Noël très tranquille m’a permis de reprendre le souffle, dimanche aussi et depuis, un imprévu après l’autre survient.

L’an passé à ce temps-ci, nous retournions en confinement. Nous avions espéré que la pandémie ferait partie de l’Histoire et que nous en serions fini. Pas du tout! Même, nous nous demandons si jamais nous allons en finir! Le défi est de taille car le virus se montre des plus résiliant. Toutefois, le microbiologiste en moi sait que le virus suit le cours normal des choses; les mutations lui permettent de survivre. Et nous, alors, il nous reste à continuer le cours normal des choses nous aussi; ça peut vouloir dire le découvrir, le créer et l’inventer, le construire.

Dieu, lui, que fait-il durant tout ça ? Croyez-le ou nons, il continue le cours normal des choses : il continue à nous aimer, il continue à nous envoyer son Fils, tant dans sa Parole, dans l’Eucharistie et les sacrements, il continue à nous combler de l’Esprit pour qu’à notre tour, nous continuions le cours normal des choses. Prenons courage, Dieu ne nous abandonne pas et nous soutient toujours.


Bonne semaine! Bonne Année!



Glisser

Mercredi soir, je suis rentré tard de Sturgeon ; il y avait eu des confessions jusqu’à 20 h et par le temps que je suis parti, il était 20 h 30 passé. La lune m’a accompagné sur le chemin du retour. En conduisant, il faut regarder la route, mais ça n’empêche pas de jeter un coup d’œil furtif vers le ciel de temps en temps. Elle avait été pleine les soirs d’avant et elle commençait à décroître. Elle était toujours haute dans le ciel jeudi matin lorsque je suis parti marcher.


J’ai remarqué que le décroissant semblait avoir changé de position du soir au matin. Alors que le soir le décroissant visait 1 h à la face du cadran, il se situait plus à 3 h le matin; c’est comme s’il avait glissé vers le milieu du côté droit de la lune. Je n’ai pas pu faire autrement que de me demander si c’était habituel, ne l’ayant simplement pas remarqué avant. Au moment d’écrire ceci, je n’ai pas pu vérifier la chose. La lune est tellement captivante.


Si Dieu glisse, c’est pour se glisser plus près de nous; c’est ce que nous venons de célébrer à Noël, Dieu qui « se glisse » jusqu’à nous en s’incarnant. Il s’est rapproché pour être avec nous (c’est le sens de son nom « Emmanuel », Dieu avec nous.) À nous, reste de glisser dans l’accueil pour lui laisser une place, pour le laisser entrer dans notre famille et pour que, de notre côté, nous nous glissions dans la grande Sainte Famille de Dieu.



Bonne semaine! Bonne Année!



Rappel à l'odre...

Je n’ai pas à vous dire que je marche tous les matins. Je crois avoir dit que je prie en marchant. Cette semaine, j’ai pensé vous partager ce qui se passe dans ma tête quand je prie ces chapelets en marchant : mon idée n’est pas toujours là. Alors, mercredi, j’ai fait exprès pour me rappeler ces pensées étranges qui se faufilent en mon esprit. Donc voici un aperçu.

En sortant, il avait neigé la veille; il faut déneiger le perron et les escaliers; je suspends la prière pour ne pas être déconcentré. En partant pour de bon, je remarque la lisière de lune dans le ciel; ce sera la nouvelle lune bientôt; je calcule voir si ce sera la pleine lune autour de Noël. Je descends la 5e, direction Fisher; je me rappelle un accident la veille au coin des Fifth et Wyld et la reconnaissance des passagers lorsque j’ai offert une bénédiction. Je me concentre pour ne pas glisser en descendant la pente; en attendant de traverser la transcanadienne, je vois passer un oiseau blanc; j’estime que c’est un hibou, car ce n’est pas une mouette. Dans le stationnement, je vois qu’il n’y a pas de motorisés. En marchant sur la rue Laurentienne vers le chemin Trout Lake, je remarque des pistes dans la neige que je n’arrive pas à identifier; je me rappelle que le matin auparavant, j’avais vu des pistes de chevreuils. Rendu au chemin Trout Lake, une déneigeuse de trottoirs s’affaire; j’attends un peu pour ne pas me faire passer dessus. Je m’arrête là, à mi-chemin de la marche; ça vous donne une idée de l’effort que je mets à prier.

Je veux prier de façon concentrée, mais mon esprit part en escapade. Heureusement, chaque fois, je suis rappelé à l’ordre. J’ai beau vouloir mettre toute mon attention à la prière, je suis tellement facilement distrait. Je crois que c’est l’Esprit qui me ramène à la prière; il connaît mon intention et m’aide à réaliser mon désir de bien prier. Loin de me décourager à cause de mes distractions, je suis reconnaissant que l’Esprit est avec moi et vient à mon secours.


Bonne semaine!



Autre annonce : 

Synode 2021-2023 : Le Pape François invite l’Église universelle à participer à cet événement ecclésial important. Dans notre diocèse, nous allons marquer l’ouverture du Synode le troisième dimanche de l’Avent. En janvier 2022, vous serez invités à participer durant la phase de consultation, en partageant vos idées sur l’Église. Prions pour le succès du Synode et laissons-nous guider par l’Esprit-Saint sur ce cheminement synodal ensemble.




Un peu de neige

Quand je suis parti marcher mercredi matin, je m’attendais à de la glace, car on avait prédit du verglas. À 5 h, le verglas n’était pas encore tombé, seulement une fine couche de neige. C’était une neige que je décrirais comme spongieuse, non pas ouatée, non pas sèche, un peu mouillée. Je ne dis pas que je n’en ai jamais vu de la pareille avant, mais cette fois-ci, je l’ai remarquée pour mieux la décrire. L’important c’est qu’elle n’a pas rendu la marche périlleuse.

Un peu plus tard, le mercredi étant ma journée à Sturgeon, une neige mouillée tombait; la secrétaire de Sturgeon m’a averti que le verglas tombait là. Que faire : rester à la maison ou tenter la route ? Je me suis lancé. En diminuant la vitesse, le voyage n’avait rien de dangereux et la route s’est dégagée de gadoue peu avant mon arrivée à Sturgeon. J’étais content de n’être pas resté à la maison. En fin de compte, la prudence m’a bien servi. Le retour s’est fait sans heurt.

Dans la vie, toutes sortes de tentations, de dangers se présentent à nous. Pour ne pas tomber dans le piège, pour ne pas déraper, la prudence est de mise. La confirmation qui approche me rappelle que les dons de l’Esprit sont des outils pour développer la prudence; sagesse, force, intelligence, conseil, pourquoi ne pas nous fier à eux; ils peuvent nous aider pour sécuriser notre chemin. Invoquons l’Esprit avec insistance : il nous comble de ses dons et ces dons nous aident en matière de prudence.

Priez pour les confirmands.




Bonne semaine!


Gérald


Reflet de lune

Avez-vous déjà vu une peinture de clair de lune réfléchissant sur l’eau ? Ce n’est pas juste la lune qui capte l’œil, mais la réflexion sur l’eau qui ressemble à un chemin de lumière. Il y a quelques semaines, en marchant le long de la montée Memorial, j’ai été témoin de la pleine lune créant un tel chemin de lumière sur le lac Nipissing. C’était encore plus beau que toutes les peintures que j’ai vues au cours des années et l’image est encore brûlée dans ma mémoire.

La marche du matin avait commencé comme toutes les autres : je suis parti sans savoir quel sentier emprunter. Traversant la Fisher j’ai suivi le sentier Kinsman jusqu’à la Lakeshore ensuite je me suis dirigé vers le lac. J’avais observé la lune autant que j’avais pu jusqu’à ce moment. Dès que j’ai dépassé les maisons faisant face à la Memorial, un chemin de lumière sur le lac s’est ouvert à moi. C’est comme s’il m’invitait à traverser le lac pour me rendre jusqu’à la lune. Je sais que ce n’était qu’une illusion, mais comme c’était beau, comme c’était invitant.

Deux textes de l’évangile de Jean me sont venus à l’esprit : « Je suis la lumière du monde » (Jn 8,12; 9,12) et « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (14, 6). Jésus Lumière nous éclaire et nous attire vers le Père. Jésus Chemin nous montre comment aimer, comment pardonner, en un mot, comment vivre. Jésus est à nos côtés; c’est le sens de son nom, moins commun celui-là, Emmanuel, « Dieu avec nous. » Que la lumière du Christ nous illumine sur le chemin que nous marchons avec lui.


Bonne semaine!


Gérald


Voire et entendre Dieu

Il y a une semaine samedi, il pleuvait à North Bay quand je suis parti pour me rendre à la messe de Sturgeon Falls. Ce n’était pas de la pluie battante, mais une bonne pluie; elle a cessé environ 20 minutes après mon départ. Quelques minutes plus tard, le ciel s’est éclairci dans l’ouest. Peu à peu, les nuages se sont dégagés en bonne partie et je voyais du ciel bleu et des nuages blancs et bleutés de toute beauté; je m’imaginais de la musique céleste. Comme ça peut être beau, des nuages.

Dimanche matin, j’ai marché le long de la 17. Passant par le barrage hydro-électrique, je ne le voyais pas, mais j’entendais l’eau cascader par-dessus une des vannes puis sur les rochers au pied du barrage. En regardant couler l’eau de la rivière, je voyais de l’écume à la surface, témoin de l’eau tombant en cascade. Un peu plus loin, j’ai entendu jaser l’eau qui coulait dans un fossé, un peu comme un ruisseau, même s’il faisait trop noir pour le voir.

J’ai compris que l’ouïe aide à voir ce que les yeux ne voient pas, les yeux aident à entendre ce que les oreilles n’entendent pas. Il suffit de porter attention.

N’en est-il pas de même pour entendre et voir Dieu? Tous les sens peuvent servir à le voir et à l’entendre, le voir non pas juste par les yeux, l’entendre non pas seulement par les oreilles, mais se sentir dans sa présence grâce à tout ce qui nous entoure.



Bonne semaine!


Gérald


Travailler à la noirceur...

Ça faisait quelque temps que je voulais le faire et mardi matin, en rentrant de ma marche, j’ai sorti la fourche et je me suis mis à bêcher dans la plate-bande aux coins des rues Wyld et Fifth. Il faisait noir quand j’ai bêché et il n’y avait que peu de lumière. J’ai travaillé tant bien que mal pour enlever autant de mauvaises herbes que possible. À vrai dire, à part quelques hostas, se sont surtout des mauvaises herbes qui poussent là. J’y fais régulièrement le ménage, mais j’avais négligé la chose dernièrement; il fallait bien y voir.

Plus tard dans la matinée, je suis allé faire une inspection. J’ai vu que j’aurais à retourner sur mon travail; je n’en fus pas découragé, car, à la noirceur, je ne voyais pas très bien les plantes à arracher. De fait, retourner reprendre le projet faisait bien mon affaire, car j’avais un long document à lire et suspendre la lecture du document reposerait les yeux. Tout tombait bien.

Spirituellement, il y a des similitudes : nous sommes souvent dans la noirceur quand nous voulons faire du ménage dans nos vies et nous n’arrivons pas à tout faire du premier coup. Il faut retourner pour bien faire le travail; un dicton propose : « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. » L’expression signifie qu’il y a un avantage à se reprendre sans cesse pour s’améliorer. Ce qui est vrai dans la vie est tout aussi vrai en spiritualité. Se reprendre, avec Jésus comme lumière, nous permet de voir plus clairement et d’avancer plus sûrement.


Bonne semaine! Bonne Action de grâce! 


Gérald


Se cogner le nez face sur la porte fermée...

Dimanche dernier, le 5 septembre, je me suis rendu à la Caisse pour faire le dépôt. J’avais l’intention d’ajouter dans le sac de dépôt le chèque pour payer l’Agence canadienne du revenu, mais j’ai oublié de le faire. Mardi matin, j’ai fait ma marche en passant par là; mon intention était de déposer l’enveloppe avec le chèque dans le dépôt de nuit. Pas moyen d’entrer : la porte restait verrouillée. Il m’a fallu retourner durant les heures d’ouverture. Ça n’a pas mis fin à la marche pour autant et j’ai allègrement continué mon chemin.

Ce n’était pas la première fois que ma carte client n’arrivait pas à me laisser entrer. J’ai appris, la première fois que ça s’était produit, que le système de contrôle de la porte tombait automatiquement en panne s’il y avait un problème d’électricité. Je me suis demandé si la porte ne restait pas aussi fermée après trois jours de fermeture au public : après tout, c’était congé lundi. Il me faudra me renseigner si ce n’est pas là une caractéristique de sécurité.

Le Seigneur nous ferme-t-il la porte au nez ? J’entends trop souvent dire que jamais Dieu ne saurait pardonner les péchés parce que ça faisait trop longtemps qu’il, elle, avait négligé Dieu. C’est tout le contraire! Dieu ne ferme jamais la porte, jamais. Plutôt, c’est nous qui nous nous retenons d’entrer. Si la porte du Royaume se ferme, c’est nous qui l’avons fermée. Jésus est venu l’ouvrir pour nous. Faisons confiance à la largesse de Dieu.


Bonne semaine!


Gérald


Les choses s'arrangent...

La semaine d’avant, je suis allé à Sturgeon tous les jours de la semaine alors que j’avais prévu y aller que mardi et jeudi. Le lundi, je m’étais rendu à Sudbury et j’en ai profité pour aller au centre diocésain; mon téléphone a sonné : c’était l’hôpital de Sturgeon. Même si c’était ma journée de congé, je m’y suis rendu. Mercredi, de l’inattendu m’a rappelé. Avec tout le va-et-vient, j’ai oublié des documents à Sturgeon et j’ai dû retourner pour les prendre vendredi : je m’étais trouvé écervelé et j’étais ennuyé envers moi-même.

Le vendredi, j’étais déçu, car il y avait des funérailles à North Bay à midi. Mettant de côté la déception, j’ai pris le chemin. Le bureau de la paroisse est maintenant situé dans l’édifice de la maison funéraire Théoret-Bourgeois : on me cherchait pour bénir le corps d’une personne morte de façon tragique. La famille était reconnaissante que j’aie pu leur rendre ce service. C’est bien pour dire comment les choses s’arrangent : la déception s’est transformée en louange à Dieu.

Dieu a le tour d’arranger les choses. Me reviennent les paroles de Jésus : « Venez à moi, vous qui peinez sous le poids du fardeau. » Ce n’est pas parce que nous croyons en Dieu, que nous mettions toute notre confiance en lui que nous sommes épargnés les contretemps. Le Fils lui-même est passé par la croix et il avait pleine confiance au Père. C’est qu’il porte avec nous ce qui nous accable, ce qui nous pèse sur les épaules. Il donne espoir, il fait vivre autrement les événements, il donne une raison pour persévérer.


Bonne semaine!


Gérald


Se donner du "trouble"...

J’aime le yogourt. Je le prends nature, sans sucre sans fruit, depuis des années. L’hiver dernier, j’ai commencé à le faire moi-même. Une de mes tantes (une sœur à ma mère) fait le sien depuis des années. Mon arrière-grand-mère, pour des raisons de santé, s’est nourrie du yogourt seul les douze (12) dernières années de sa vie; en ce temps-là, on l’appelait lait caillé.

Ancien brasseur, je vois des similitudes entre la bière et le yogourt; la bière, je brassais en quantité industrielle, le yogourt c’est artisanal. Ce n’est pas sorcier : les deux il faut chauffer puis refroidir, les deux il faut inoculer, la bière de levure, le yogourt de bactéries et les deux laisser fermenter. C’est me donner « du troube » et je dois m’assurer d’en garder pour recommencer. Frais, il est tellement doux. Dernièrement, j’ai pensé augmenter de 5 tasses à 7; en plaçant deux bocaux sur la yaourtière et bien recouvrir, le tour est joué. Ainsi, j’ai à le faire moins souvent.

Le Bon Dieu se donne-t-il du « troube » pour nous ? Il en fait beaucoup, depuis toujours, et pour lui, ce n’est pas du « troube »,  c’est une manifestation de son amour inconditionnel. Si    « troube » il y a, c’est qu’il persévère dans son amour et jamais il ne laissera cet amour tomber. Nous, alors, nous donnons-nous du « troube » pour répondre à cet amour ?


Bonne semaine!


Gérald


Espèce protégée...

L’été, j’aime le confort dans l’église, que les chaleurs n’incommodent pas l’assemblée donc il faut contrôler la température dans l’édifice. Ce n’est pas compliqué pourtant, mais il faut penser comment et quand le faire en ouvrant les fenêtres aux temps le plus frais dehors et les fermant lorsqu’il fait plus chaud. On pourrait penser : ouvrir la nuit, fermer le matin. Si seulement c’était si simple, car les chauves-souris se sentent bien dans l’église et si les fenêtres sont ouvertes, même avec les moustiquaires en place, elles trouvent à entrer. D’expérience, je sais que les gens n’aiment pas les avoir autour et elles ne sont pas les bienvenues.

Pas question de les tuer, elles sont protégées pour diverses raisons : elles se nourrissent d’insectes; leur habitat rétrécit; en ce moment, elles font face à une infection mortelle, le syndrome du nez blanc. Une fois une chauve-souris prise à l’intérieur, il faut la prendre avec précaution; j’en sais long pour avoir déjà été mordu par une de ces petites bêtes : croyez-moi, tout un tralala s’ensuit! Malgré tout, je n’ai pas peur de les attraper pour les libérer.

Pour Dieu, nous sommes une espèce protégée. Comme les chauves-souris qui restent prises dans l’église, Dieu veut nous prendre tendrement, nous sortir des pétrins dans lesquels nous avons le tour de nous empêtrer. C’est pourquoi le Fils vient du Père, pour nous libérer. Pour Dieu, nous ne sommes jamais malvenus; pour lui, nous sommes toujours bienvenus chez lui.


Bonne semaine!


Gérald


Les écureuils...

J’aime bien avoir de fines herbes à la main en saison. J’en ai quelques-unes qui poussent dans des boîtes à fleurs. L’an passé, je les gardais à l’arrière du presbytère, mais deux choses me préoccupaient : (1) le matin, parce qu’il n’y a pas de ventilation, il fait très chaud et (2) un peu passé midi, il n’y a plus de soleil direct. Cette chaleur extrême tôt le matin et le manque de soleil par la suite, ce n’est pas ce qui est le meilleur; les fines herbes aiment le plein soleil.

Cette année, j’ai placé mes boîtes de fines herbes à côté du garage : fini la chaleur torride et bienvenue le soleil. Cependant, il y avait des visiteurs : les écureuils grattaient dans le sol, ce qui déracinait les plantes. Je ne voulais pas faire du tort aux petites bêtes, mais je voulais bien qu’elles cessent leur ravage. J’ai imaginé de mettre des pierres à la surface du sol et depuis, fini le grattage. Elles viennent encore faire leur tour; les pistes dans le sable en témoignent, mais elles ne fouillent plus comme avant. Si seulement j’y avais pensé plus tôt!

Il y a dans les psaumes une façon de décrire Dieu : il est un rocher qui protège, qui abrite, qui rassure, sur lequel je peux m’appuyer. Les pierres que j’ai mises dans les bacs à fines herbes pour éloigner les écureuils m’ont rappelé cette idée de Dieu Rocher. L’image a du sens et c’est grâce aux écureuils que j’ai mieux saisi. Appuyons-nous sur Dieu, notre rocher qui ne s’écroule pas, réfugions-nous en Dieu qui nous accorde toute sécurité, restons à l’abri du Rocher qui nous protège, soyons rassurés de son amour éternel, solide comme le roc.



Bonne semaine!


Gérald

Une bonne pluie... une vraie

En début de soirée lundi, le vent soufflait de toute allure et, regardant dehors, j’ai vu, blotti contre le rail du dessus de la clôture, un écureuil, immobile, de peur de se faire enlever par le vent. Je l’ai observé un moment; ça m’a fait penser de déplacer mes bacs de fines herbes pour prévenir qu’ils ne partent au vent. Bonne chose : un d’eux avait déjà été renversé. Sitôt retourné à la maison, le ciel s’est déchaîné et la pluie est tombée en trombe.

Mardi matin, nous étions toujours sous le même système météorologique; des prévisions sans pluie m’ont incité d’entreprendre ma marche matinale. Sur le chemin du retour, rendu sur le viaduc piétonnier qui enjambe la rue Main, la pluie a commencé de nouveau, assortie de grêlons. J’ai pris refuge dans le passage souterrain de la rue MacIntyre. La pluie n’a pas duré. L’eau dans le ruisseau avait monté considérablement et elle était boueuse. Mercredi, l’eau était devenue limpide. Jeudi, il y avait toujours un bon débit d’eau, quoique quelque peu réduit.

Chacun de nous faisons face à des tempêtes personnelles. Il faut savoir se rassoir comme l’écureuil blotti sur la clôture pour ne pas partir au vent, de fait, se blottir contre Jésus, comme le disciple bien-aimé lors du dernier repas. Jésus agit comme un abri qui nous protège. Oui, le vent peut s’abattre et la pluie tomber parfois, embrouillant les choses. La présence de Dieu rend la vie limpide, toute mouvementée soit-elle.




Bonne semaine!


Gérald



Une moufette!

Autant j’aime écrire ma réflexion toutes les semaines, autant je suis à l’affût d’un incident quelconque pour m’inspirer. Par moments, je remarque toutes sortes de choses et les possibilités abondent; par d’autres, ce ne sont pas les incidents qui manquent, c’est la mémoire qui flanche et je ne me souviens plus d’une idée que, sur le coup, je trouvais géniale. Et, il y a de ces semaines où rien ne ressort pour me donner un air d’aller dans l’écriture. La semaine s’annonçait de cette 3e sorte. Mais voilà, mercredi matin, quelque chose s’est produit qui valait la peine d’explorer.


J’avais décidé de me rendre à pied jusqu’au conseil scolaire catholique; d’expérience, je sais que de m’y rendre directement et revenir ne prend pas une heure alors, je compense en descendant jusqu’à la rue Third. Donc, voilà que je descendais la rue King et juste avant de tourner à gauche sur la Fraser, j’ai senti cette odeur que seule la moufette produit. J’ai pensé aux gens d’alentour, espérant qu’ils soient épargnés une surprise, quand la bête sort de je ne sais pas trop où et se réfugie dans l’entrée d’une maison, se plante fermement en me faisant face, la queue montée dans les airs. J’ai fait un détour de quelques pas pour éviter un arrosage nauséabond.


Dieu sort-il tout à coup pour nous surprendre? Non, il nous accompagne toujours. Et chose certaine, il ne nous arrose pas de puanteur! Il nous arrose d’amour, de bonté, de pardon, des odeurs des plus agréables. Empruntons ses chemins pour le rencontrer, accueillons ses rosées bienfaisantes.



Bonne semaine!


Gérald



Asclépiade *...

Le papillon monarque est un papillon facilement reconnaissable à sa couleur orange avec les nervures noires. Au stade de chenille, il se nourrit exclusivement de l’asclépiade. J’avais vu une propriété qui en avait beaucoup et dernièrement, on a tout fauché. J’ai tout de suite espéré qu’il n’y avait pas d’œufs qui avaient été pondus sur le dessous des feuilles; autrement, aucune petite chenille ne viendrait à terme de sa croissance. Il est important de laisser l’asclépiade pousser pour favoriser la survie du monarque.

M’est venu à l’esprit le drame dernièrement mis à jour par la découverte des tombes non identifiées sur les terrains d’anciennes écoles résidentielles. Les politiques gouvernementales et les mesures administratives, exécutées celles-ci par des instances religieuses, ont séparé les jeunes autochtones de leurs familles et pour certains d’entre eux, a conduit à leur mort, pour d’autres, a laissé de profonds traumatismes. Ce drame l’emporte, et de loin sur celui les chenilles.

Comment réparer les torts? Pour les papillons monarques, il s’agit de rétablir des aires où l’asclépiade peut grandir et nourrir les chenilles. Pour les jeunes disparus et pour les survivants, pas si facile. Écouter, s’engager à accueillir et respecter, accompagner si on veut de nous pour le faire. Implorer Dieu qu’il nous montre, dans et par son Fils, comment changer nos cœurs et demander pardon, aussi longtemps qu’il faille le faire. Dieu, viens à mon aide.


Bonne semaine!

* Asclépiade : le nom anglais : « milkweed », vous est peut-être plus familier.



Gérald



91 % ...

Nous n’avons pas eu tellement de pluie cette année. De fait, nous n’en avons eu que très peu. Je regarde tous les jours la prévision de la météo. Quand on annonce de la pluie, je suis toujours soulagé; enfin! Toutefois, on n’a pas souvent annoncé 100 % de probabilité de pluie encore; 100 %, c’est une certitude. J’ai vu au début de juin prévoir 91 %; tout était tellement sec et la pluie aurait été bienvenue. Pas une seule goutte n’est tombée.

Je pense aux petits fruits qui ont besoin d’eau pour grossir. Pour les fruits cultivés, il y a toujours l’arrosage qui peut pallier le manque de précipitation, mais les bleuets sauvages, eux, dépendent exclusivement de la pluie qui tombe du ciel. Je crains qu’ils ne soient pas gros cette année, même qu’ils soient tout ratatinés. Ce n’est pas trop alléchant. Je pense aux pauvres bêtes sauvages qui vont souffrir de faim et qui viendront rôder, à leur péril, en ville. Je remarque les ruisseaux qui diminuent; le peu de pluie n’arrive pas augmenter leur débit d’eau.

Quand saint Jean nous dit que Dieu est amour, ce n’est pas à une probabilité de 91 %. C’est un 100 % rassuré, une certitude. La pluie de l’amour de Dieu, de sa tendresse, de sa miséricorde nous arrose tous les jours, à tous moments. Il n’est pas question pour lui de nous laisser ratatiner. Peu importe, nous pouvons toujours compter sur sa bienveillance à notre égard. Appuyons-nous sur lui, il ne nous laisse pas tomber.


Bonne semaine!


Gérald



Abondance...

Avec la pluie qui est tombée dernièrement, je remarque dans les endroits creux où l’eau s’accumule avant de soit s’imbiber dans le sol, soit s’évaporer, des cernes de poudre jaune. De fait, ce n’est pas de la poudre jaune, mais bien du pollen. Pour en laisser de telles quantités, la pluie doit en capter beaucoup en tombant pour en laisser tellement qu’on le voit.

La vie est exubérante, abondante. Elle cherche à se transmettre, à se continuer; la vie est tellement forte. La survie des plantes dépendant en partie de cette poudre jaune, de ce pollen, les plantes en produisent au-delà de ce qui est nécessaire pour assurer leur survie. Le pollen ne sert pas seulement à polliniser les fleurs, il sert aussi de nourriture aux insectes, notamment aux abeilles et ça ne semble pas inhiber la pollinisation.

L’abondance, Dieu connaît ça. Il prodigue abondamment de son amour, de sa bonté, de sa miséricorde, de sa patience. En voulez-vous de l’amour, de la bonté, de la miséricorde, de la patience? En v’là! Comme le dit l’expression populaire, Dieu en a à vendre, sauf que lui ne vend pas, il donne, gratuitement et librement. Il ne nous revient que d’accueillir. Je reste toujours bouche bée devant les personnes qui me disent que Dieu ne saurait les aimer, leur pardonner. Allez-y voir, il aime, pardonne, patiente tellement, qu’il en reste plus qu’il n’en faut pour tout le monde.

Bonne semaine!

Bonne fête des pères!


Gérald



Pour relever

Je me suis acheté des fines herbes tout récemment. Certaines de l’an passé n’ont pas survécu à l’hiver. Lundi, j’ai tout transplanté, les nouvelles comme celles qui étaient restées; ces dernières, je les avais placées au soleil dès la mi-mai. Ça fait à peine quelques jours et déjà, je remarque leur croissance. Elles n’ont pas traîné à ne rien faire : dans les contenants plus gros avec plus de place pour étendre les racines et avec de l’engrais, les fines herbes poussent.

J’ai eu un plant de romarin que j’ai gardé un bon dix ans avant qu’il ne meure; celui de l’an passé a gelé. Le thym, la ciboulette, le persil et l’estragon sont revenus; l’origan et la sauge, partis eux aussi (je m’attendais à ce que la sauge résiste au froid;) le persil est biannuel : il mourra une fois qu’il aura monté en graine au cours de l’été. Le basilic ne dure que la saison. Cuisiner avec des fines herbes fraîches, ça relève davantage les plats que les herbes séchées.

Dieu nous assaisonne de fines herbes pour nous relever afin que nous donnions une bonne odeur et une bonne saveur autour de nous. Ce n’est pas tellement l’odeur ou le goût des fines herbes, mais l’odeur et le goût de Dieu lui-même, car il est le GRAND CUISINIER. Nous sommes ses sous-chefs appelés à offrir son amour, sa patience envers les autres, sa bonté, sa miséricorde. Pour pouvoir les servir, recevons-les, car il les donne tout à profusion.


Bonne semaine!

Gérald



Obsession

Il y a quelques semaines déjà, j’entendais un reportage à Radio Canada au sujet de la difficulté d’obtenir un vélo ces jours-ci. Non seulement est-il difficile de trouver un vélo, trouver à faire les réparations n’est pas chose facile non plus. On avait comme invité un propriétaire d’un magasin et il confirmait la chose. Ce qui m’a intéressé du reportage fut l’invité et son lieu de résidence. Je me suis souvenu que deux de mes cousins avaient demeuré dans cette ville et je n’ai pu faire autrement que de me demander s’il ne serait pas le fils d’un d’eux. Un était père de seule une fille; l’autre, lui, avait eu deux fils. Peut-être! Mon cousin était plus vieux que moi, il a été élevé à Val D’Or, donc, à vrai dire je l’ai très peu connu et il est mort depuis des années, donc pas moyen de communiquer avec lui pour me renseigner auprès de lui au sujet de son fils.

Des Lajeunesse, il n’en mouille pas en Ontario alors, cette semaine, j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai réécouté la présentation puis j’ai téléphoné pour en savoir plus. J’ai parlé à son épouse et très vite, nous avons établi que le monsieur était bel et bien le fils de mon cousin. J’aime faire des liens de famille, c’est presque une obsession et suis content d’avoir donné suite. Est-ce que je le rencontrerai un jour? Ça reste à voir, mais au moins, j’en ai le cœur net.

Dieu est obsédé à notre sujet. Non seulement veut-il nous connaître, il veut nous sauver. Il sait, lui, qui nous sommes et nous voit comme un enfant bien-aimé. C’est pourquoi le Père a confié au Fils de venir nous rencontrer; c’est pourquoi l’Esprit nous souffle continuellement le nom de Jésus à l’oreille. Reste à nous d’ouvrir le cœur pour accueillir celui qui vient nous sauver.


Bonne semaine!

Gérald



Exubérance

Il y a une chose que j’attends toujours fébrilement ce temps-ci de l’année. Ça faisait deux semaines que je m’y préparais. L’année dernière, à cause du confinement, je l’avais manqué et j’espérais pouvoir me reprendre cette année. Ce n’est pas grand-chose; il s’agit, de fait, d’une toute petite chose, mais répétée à des milliers d’exemplaires, un spectacle à couper le souffle se présente à nous. Avez-vous deviné les petites fleurs blanches dans les arbres? Chaque fleur en elle-même est minuscule, mais ensemble, elles recouvrent les arbres et dessinent une toile inégalée. Je ne me fatigue jamais du spectacle, d’autant plus qu’il nous est offert que pendant une semaine environ. Avant longtemps, ce sera fini pour cette année.

J’ai longtemps remarqué les arbres des champs et des forêts en fleurs. J’ai été renversé quand je demeurais à Dubreuilville. Tous les printemps, je me rendais soit à Sudbury, soit à Sault-Sainte-Marie pour des réunions et le long du lac Supérieur, les montagnes étaient blanches à perte de vue. On aurait dit de la dentelle déposée sur les arbres. Impossible à manquer. Je n’ai jamais vu autant de fleurs dans les arbres et aujourd’hui, je me contente de ce que je peux voir en version réduite. Il faut être attentif au bon moment pour profiter de cette exubérance florale.

Cette exubérance me rappelle l’exubérance, la surabondance de Dieu. Il n’y a pas cette limite d’une seule semaine par année à son amour, à sa miséricorde, à sa patience. Il y en a et il y en a et il y en a, toujours. Il s’agit de les accueillir.



Bonne semaine!

Gérald



Leçon inattendue

Ces deux dernières semaines ont eu lieu aux paroisses de North Bay et de Sturgeon Falls, les célébrations du premier pardon. La pandémie s’est mis le nez dedans, il va sans dire, et il a fallu faire les choses différemment cette année. Alors, au lieu de faire une grande rencontre avec tous les jeunes, je les ai rencontrés sur rendez-vous.

Deux choses m’ont marqué : (1) les jeunes avaient une meilleure compréhension de ce qu’ils faisaient : j’attribue ça à leur maturité accrue depuis décembre; (2) au moment de la pénitence, j’ai offert aux jeunes de la faire seul ou de prier avec eux; la très grande majorité a voulu ma présence. Prier avec eux (je priais à leur intention aussi) a été pour moi un moment privilégié. J’ai vécu ça comme les soutenant dans leur démarche et je l’ai vécu avec beaucoup d’humilité. J’avais en tête cette expression de l’acte de contrition : « ... avec ton aide... » Dieu nous apporte son aide et nous confie d’apporter notre aide aux autres.

La Covid nous a empêtrés pas mal depuis plus d’un an. Elle a mis court à bien des projets et des manifestations de toutes sortes : rencontres de familles, mariages, funérailles, festivals et bien d’autres. Elle nous a aussi obligés à ralentir un peu. Elle a favorisé ces moments de prière individuelle avec les jeunes, du nouveau pour moi. Je sais que la Covid est difficile. Elle n’est pas seulement négative : à bien y voir, elle favorise du recul. Reste à nous de le remarquer. Que Dieu nous aide à le faire. Je suis reconnaissant à Dieu de m’avoir inspiré de prier avec les jeunes.


Bonne semaine!

Gérald



Accuser un retard

Samedi midi, il y a une semaine, j’avais des funérailles à Sturgeon. Normalement, je n’accepte pas des funérailles à midi, mais les circonstances étaient plutôt pénibles et je n’avais pas à revenir à North Bay pour une messe à 15 h. J’étais allé à l’église pour prendre quelque chose avant de me rendre au garage et le code pour ouvrir la porte n’a pas fonctionné. J’ai essayé de nouveau : même chose. Je me suis repris une troisième fois, en faisant très attention de bien peser les chiffres dans leur séquence : toujours rien. Il fallait entrer au garage par le presbytère.

Je venais d’entrer au presbytère que le téléphone sonne; comme je parlais toujours à l’interlocuteur, le service de surveillance du système d’alarme appelait à son tour pour signaler un problème dans le garage. Avant de tirer la corde pour libérer la porte de la chaîne qui ouvre et ferme la porte du garage, j’ai voulu trouver la source du problème. Finalement, c’était une panne d’électricité. Satisfait que ce ne fût pas un caprice de la porte, j’ai tiré la corde pour permettre d’ouvrir la porte et je suis parti. Les funérailles ont accusé un retard.

Vient de terminer la période de la déclaration fiscale 2020. Si nous accusons un retard, il nous est imposé une amende. Le Seigneur impose-t-il, lui, des amendes pour nos retards, que ce soit des retards d’aimer, de pardonner, d’accueillir, de prier ? Pas du tout. Il pardonne pour que nous repartions à neuf. L’amende a été payée une fois pour toutes quand Jésus a remis sa vie pour le pardon des péchés. N’ayons pas peur de nous en remettre à son amour.



Bonne semaine! Bonne Fète des mères! 

Gérald



Tu es mon abri

Quand je me suis réveillé mardi matin, j’entendais le vent qui soufflait; il ne soufflait pas, il gémissait. Ce n’est pas souvent que je l’entends de la sorte et j’ai conclu que ça ventait fort. Effectivement, le vent s’en donnait à cœur joie. Dès que j’ai fait le tour de l’église, je me suis fait frapper de plein fouet. Il ne m’a pas renversé, mais il fallait être solide sur ses pieds.

En descendant la rue Wyld, ce n’était pas trop pire. Rendu à la rue Oak, c’était un peu plus fort, à l’esplanade du musée, encore plus. Et quand j’ai emprunté le viaduc qui débouche sur la montée Memorial, il fallait s’y prendre avec détermination. J’entendais les vagues du lac et je voyais les moutons blancs. Les choses se sont calmées lorsque je suis arrivé au parc Lee. Je suis revenu dans le calme par le sentier Kinsmen sauf en traversant le pont piétonnier et ces moments où je traversais des rues.

Ça m’a fait penser à l’image de Dieu que nous donne l’Ancien Testament : « Tu es mon abri. » Le vent soufflait fort mardi matin; en certains endroits, j’en étais protégé. Le vent souffle fort par moments dans la vie, Dieu est notre abri. Les moments difficiles, les déceptions, les défis à surmonter nous assaillent tous un moment et l’autre. Dieu, notre abri, est là : il n’écarte pas les difficultés, il nous rassure pour nous aider à les traverser. « Seigneur, sois mon abri. »


Bonne semaine!

Gérald



Fil d’avril (2)...

Le printemps a été hâtif cette année, tout différent de l’an dernier. Je ne peux faire autrement que de remarquer comme fond la glace du lac Nipissing. J’ai lu que le record pour la fonte de la glace est un 5 avril ; nous avons dépassé cette date, mais la glace sur le lac, ce n’est plus pour bien long, si je tiens compte des prévisions de la météo.

L’an passé, au mois de mai, j’avais fait allusion à un dicton que ma mère tenait de sa mère : en avril, on ne se découvre pas d’un seul fil. Je ne me suis pas encore découvert d’un fil, mais j’ai changé les fils d’hiver pour des fils de printemps et la tuque a fait place à un chapeau. Je ne fais pas fi du dicton, je l’ai adapté à la situation.

Le Bon Dieu n’a pas besoin de se découvrir d’un fil, il a du fil à revendre, le fil de l’amour. Il ne cesse pas de nous en recouvrir. Il s’y prend depuis toujours pour en faire bénéficier le peuple qu’il aime. Depuis longtemps, il s’est révélé au peuple d’Israël et depuis que son Fils est venu, il recouvre tous les peuples de son fil. Disons-le : il recouvre les peuples de son Fils qui, ressuscité, pardonne les péchés. Le fil de Dieu par excellence est le Fils.


Bonne semaine!

Gérald



Un papier blanc...

Quand je marche, j’ai le temps de prier deux chapelets et c’est une occasion pour moi de prier pour mes amis, pour les intentions qui me sont confiées aussi. Ça fait que je suis souvent concentré quand je marche, pas tout à fait présent. Mardi matin, j’ai décidé de marcher le long du lac et revenir par le sentier Kinsman. En me rendant jusqu’au Lakeshore, ça prend 65 minutes.

Je descendais la rue Wyld, entre les rues McIntyre et Main. J’ai vu passer en plein milieu de la rue quelque chose de blanc et j’ai pensé à un morceau de papier poussé par le vent. Mais il n’y avait pas de vent alors, je me suis arrêté pour bien regarder : ce n’était pas un papier blanc du tout, mais plutôt un lièvre dans sa coloration blanche de l’hiver. Il s’était arrêté et je l’ai vu comme il faut. Ne pas m’être arrêté, je ne l’aurais jamais vu.

Ça me rappelle l’histoire de Marie Madeleine qui se rend au tombeau le matin de Pâques et cherche le corps de Jésus. Il se présente à elle, mais toute distraite par sa peine et son désarroi, elle ne s’arrête pas voir qui l’approche et lui parle. Dieu passe régulièrement; profitons-nous de son passage ? Le voyons-nous quand il passe ? Arrêtons-nous cette semaine sainte; marchons avec lui un bout de chemin. Reconnaissons-le comme il passe et « piquons-lui une jasette. »


Bonne semaine!

Gérald



Valoir la peine

L’an passé, j’ai reçu un rôti d’orignal. Seul, je n’ai pas l’habitude de faire cuire de rôti; aussi bon que ce soit, il faut refiler la viande après le repas initial. En plus, je n’avais pas de recette en tête pour le préparer. Alors, je l’avais mis au congélateur (le gros au le sous-sol, pas celui du réfrigérateur) me disant qu’une idée viendrait bien un jour. Il est arrivé que je l’avais oublié. Ces jours-ci, je l’ai retrouvé. Maintenant, comment l’apprêter?

Des années passées, j’avais reçu de l’orignal et j’en avais fait un Champvallon. J’ai eu l’occasion d’en faire une ou deux autres fois. La recette demande du chevreuil, mais l’orignal fait l’affaire. Alors lundi, je ms suis embrayé. J’avais oublié, cependant, qu’un Champvallon ne se prépare pas dans un tour de main quand tu es le seul à le cuisiner; il y a quelques étapes qui prennent du temps, en particulier, caraméliser l’oignon. Le temps en a valu la peine; le l’ai réussi.

À bien y penser, nous autres non plus, nous ne nous réussissons pas en un tour de main : il faut du temps et de l’effort. Dieu y “met le paquet”. Et depuis longtemps. Il s’est annoncé bien avant son arrivée dans la personne de son Fils incarné. Il continue à nous accompagner et il nous soutient par l’Esprit. Et pourquoi? C’est parce qu’à ses yeux, nous valons la peine; comme le rappelle le prophète Isaïe, nous avons du prix à ses yeux. Dieu veut réussir avec nous.


Bonne semaine!

Gérald



"45 X 5"

Peu après mon arrivée, les portes de l’église ont été fermées; de fait, ç’a fait déjà un an de ça. Vous avez été très généreux et avez continué à contribuer financièrement à la paroisse. Quelqu’un (moi) a dû assumer la tâche de préparer les dépôts, les équipes de compteurs ne pouvant plus se présenter pour le faire. Au déconfinement de juin, un compteur est venu à mon secours jusqu’au nouveau confinement (je lui suis des plus reconnaissant.)

Enfin, je me retrouve seul depuis le 26 décembre. Récemment, j’ai fini le dépôt et j’avais 30 $ de trop sur la table. 30 $!?! J’ai eu beau vérifié comme j’ai pu, toujours ce 30 $ en trop. J’ai décidé de le retenir et de procéder avec le dépôt. Le lendemain, pour en avoir le cœur net, je me suis remis à chercher et j’ai sorti la pitonneuse (calculatrice.) Avant même de faire la première vérification, j’ai vu d’où venaient ces 30 $ de trop : 45 X 5 $ ne donne pas 255 $, mais 225 $. Dans le feu de l’action, je faisais l’erreur à répétition. Un second dépôt a équilibré les comptes!

Ne nous arrive-t-il pas de répéter les mêmes erreurs, par inattention, ignorance ou habitude ? Ça peut être sans trop de conséquences, ça peut être lourd de conséquences. Face à ces situations, comment agir? Pour rectifier prendre du recul et revoir la chose sont utiles. Il y a une autre ressource : avoir recours à l’Esprit, s’appuyer sur ces dons de la confirmation que sont le conseil, la sagesse, la force, mettre sa confiance en Dieu qui nous secourt. Oui, 45 X 5 = 225; il s’agit de ne pas s’y tromper.


Bonne semaine!

Gérald

Le cycle de la vie

En l’espace d’une semaine, la mort et la vie sont passées dans la famille; une semaine passée, un de mes oncles, un frère à ma mère est décédé. Oncle Isidore, nous ne le connaissions pas beaucoup. Il avait demeuré chez mes parents à peu près deux ans au début de leur mariage selon ce que ma mère m’avait dit; puisqu’elle est morte, je ne pouvais pas vérifier ça avec elle, mais une de ses sœurs a confirmé la chose. Ensuite, il a déménagé à Thunder Bay et nous ne le voyions qu’aux rares occasions. Sa fille unique était prise d’émotions en annonçant sa mort.

Au courant de cette semaine, c’était au tour de la vie de se pointer le nez. Un de mes neveux et son épouse ont accueilli un gros garçon de 8 lb, 11 oz, un bébé en santé. Ce neveu vit à Ottawa; les occasions devront être provoquées pour nous voir de temps en temps. Ma sœur aussi était prise d’émotions, toute contente d’être grand-mère (le beau-frère aussi, bien entendu.)

Notre Dieu est pris d’émotions envers nous, ses fils bien-aimés, ses filles bien-aimées. Ce sont des émotions de tendresse, des émotions de bienveillance, des émotions d’amour. Il nous regarde toutes et tous avec désir; il nous veut avec lui, pour lui. C’est pourquoi il envoie son Fils pour nous rejoindre. Je dis envoie, et non a envoyé : Jésus est Dieu avec nous, toujours, et parce que Dieu est pris d’émotions pour nous, son Fils est toujours avec nous pour nous faire entrer dans son cycle de vie, la vie éternelle...


Bonne semaine!

Gérald



Tu es mon abri

Mardi matin, il ne faisait pas si froid que çà quand je suis sorti pour marcher. Cependant, il neigeait une neige comme je n’en ai jamais vu, cristalline et mouillée à la fois, comme si le flocon de neige ne s’était pas complètement formé, l’eau n’avait pas fini de geler. Ce n’était pas de la grêle et certainement pas du verglas, juste différent et nouveau pour moi.

Bien que ce n’était pas si froid, le vent pinçait le visage et s’il poussait un flocon de cette neige dans l’œil, je le sentais pour vrai. Quand je traversais les endroits découverts, le vent se faisait sentir alors que là où il y avait des maisons ou des arbres, aucun vent ne m’arrivait. J’étais à l’abri des intempéries. C’est une bonne chose, car quand je suis arrivé à l’église après ma marche, j’avais une couche de glace sur la barbe des deux joues. Je m’imagine l’épaisseur de la glace n’eut été des moments sans vent. J’ai bien dit, la neige était différente mardi matin!

La glace sur les joues, être à l’abri du vent à certains endroits, ces deux choses ont mis en relief pour moi des expressions rencontrées dans les psaumes : “Tu es mon abri”, et “Tu es ma forteresse.” À l’abri du vent, la glace ne s’accumulait pas sur la barbe, j’étais protégé. Et Dieu veut nous protéger, nous rassurer. Cherchons à nous réfugier chez lui.

Bonne semaine!

P.S.

Je tiens à vous demander de bien m’excuser les contretemps mercredi soir dernier alors que je voulais diffuser la messe du mercredi des Cendres à 19 h comme ç’avait été annoncé. Je ne suis pas tellement habile et j’ai été pris au dépourvu non pas par une seule contrariété, mais par deux. Je regrette de ne pas avoir pu livrer la marchandise, comme on dit.

Gérald



Frimas sur le collet

Le froid est mordant ces jours-ci. Nous avons été chanceux jusqu’à présent cette année : ce n’est pas arrivé souvent. Le froid ne m’empêche pas de marcher : je m’habille en conséquence. Dès que nous sommes sous le point de congélation, les gants disparaissent et ils sont remplacés par des mitaines, doublées. Lorsque la température est inférieure à -10 o, les sous-vêtements d’hiver sortent et à -20 o, c’est le temps de revêtir la cagoule.

J’ai remarqué que lorsque la température est basse, il se forme du frimas sur le collet du manteau et sur la cagoule autour du nez et de la bouche; il s’en dépose aussi sur les cils et il faut faire attention que les paupières ne restent pas collées, le frimas soudant ensemble les cils du bas aux cils du haut. Au début, c’est imperceptible et l’accumulation prend quelque temps à se voir. Au retour de la marche d’une heure au grand froid, le frimas accumulé très visible.

Ça me fait penser à Dieu qui se manifeste discrètement. Le prophète Élie demande à Dieu de le voir et Dieu se montre à lui : Dieu ne se manifeste pas dans le tremblement de terre, ni dans le vent violent, ni dans le feu. Mais Élie le reconnaît dans une légère brise, à peine perceptible. Comme le frimas, Dieu toujours présent, même si nous ne le voyons pas nécessairement. Et nous maintenant, trouvons-nous à reconnaître Dieu quand il se montre ? Tout repose sur deux éléments : notre désir de vouloir le voir et notre accueil de sa présence.

Bonne semaine!


Pistes dans la neige

J’ai différents circuits de marche le matin. J’en ai tracé plusieurs pour éviter de marcher le même chemin de matin en matin. Il y en a un que je ne peux marcher que d’une seule façon (le parcours Franklin / Seymour / Wallace) alors que les autres, je peux les faire de deux manières, le commencer par le point de départ ou le commencer par le point d’arrivée, l’inverse, quoi.

Dernièrement, je me suis aventuré sur une rue que j’avais remarquée sans jamais m’y être engagé, la rue Kingsway. Alors j’ai remonté la rue Fisher, j’ai traversé le terrain de stationnement du centre NorthGate pour prendre la rue Laurentian, j’ai marché les quelques pas nécessaires sur le chemin Trout Lake pour arriver à la rue Kingsway. Il avait neigé la soirée d’avant et il y avait des pistes partout : la rue Laurentian, la rue Kingsway et la rue Veronica, des pistes de chevreuils. Difficile à s’imaginer autant, tant dans les rues que sur les parterres. Les chevreuils sont passés, j’en avais la preuve, même si eux, je ne les ai pas vus.

Dieu laisse, lui aussi, ses pistes dans nos vies. Il passe, sans faire de bruit, mais il passe fréquemment. Il nous revient de lire les signes de son passage. Ça demande de rester vigilant, d’observer et finalement l’accueillir. À s’habituer à reconnaître ses pistes, nous nous entraînons à devenir plus attentifs à le reconnaître et l’accueillir quand il vient.

Bonne semaine!


Couleurs de la lune

Si je demandais : « Quelle couleur parait la lune? », j’ai une bonne idée que la réponse la plus fréquente serait : « Blanche! » J’observe souvent notre veilleuse céleste; cette la semaine, j’ai remarqué qu’elle n’est pas toujours blanche comme on se l’imagine. Me sont venues à l’esprit des lunes, belles et grosses, qui étaient loin de la couleur qu’on lui attribue le plus souvent.


Je l’ai vue blanche, il va sans dire. Je l’ai vue cuivrée, à son lever et que rarement à son coucher, j’ai l’ai vue crème et cette semaine, sa couleur, autant que ce ne fût pas la première fois que je la voyais ainsi, elle n’était ni blanche, ni crème, ni cuivrée; je la décrirais de la couleur du beurre battu jusqu’à une couleur jaune pâle, très pâle. Il peut en avoir d’autres. J’avais remarqué ces couleurs avant, mais je ne m’étais jamais arrêté pour les décrire en mots. Fallait le faire!


Ça m’a fait penser au Bon Dieu. Comment est-ce qu’on se l’imagine ? Comment le décririons-nous ? Déjà, le mot BON nous donne une idée. Et il y a tellement à dire à son sujet. Comme je me suis arrêté pour trouver des mots pour décrire les couleurs de la lune, il faut aussi prendre le temps pour dire les mots qui disent Dieu, Dieu qui est Père, Fils et Esprit. Et pour trouver les mots, il faut s’arrêter pour le rencontrer pour mieux le connaître. Faut le faire!


Bonne semaine!

Transformation

J’ai toujours aimé le navet; je me souviens qu’enfant, quand ma mère en faisait cuire, j’en prenais à la sauvette pour le manger cru. Nous étions neufs (9) à la table, et généralement, un navet servait tout le monde. Moi qui vis seul, je n’en achète pas souvent parce qu’il va en avoir pour bien plus qu’un repas. Et si tu tardes à le manger une fois coupé, il noircit assez vite, ce qui ne le rend pas appétissant.


Dernièrement, j’en avais « une bosse », comme on dit, et j’en ai acheté un, le plus petit que j’ai pu trouver. Même là, après avoir fait cuire une moitié, j’en avais pour trois repas. Ce qui me surprend toujours quand on le fait cuire, c’est que son goût se transforme : il prend un goût sucré, ce qui le rend encore plus agréable. La chaleur transforme son goût.


Dieu veut nous transformer à sa chaleur, à la chaleur de son amour, à la chaleur de sa patience, à la chaleur de sa bonté, à la chaleur de sa miséricorde. Sa chaleur nous rend plus sucrés, dans le sens de plus aimant à notre tour, plus patient à notre tour, « plus bon »* à notre tour, plus miséricordieux à notre tour. Il nous transforme afin que nous soyons à son image et à sa ressemblance.

*Je sais qu’il vaudrait mieux dire « meilleur ». Toutefois, j’ai opté pour le mot « plus » pour maintenir le rythme et l’harmonie avec les autres. Vous me l’excuserez bien.


Bonne semaine!


Un pas d’oie

Ma mère rappelait souvent une expression de mon grand-père : « Aux Rois, le jour avance d’un pas d’oie. » Comment mesurer ça, un pas d’oie, quand tu n’en as pas ? L’oie est dodue et donc, « palotte » comme aurait dit mon père; l’expression signifie que les jours ont allongé un peu depuis le solstice d’hiver, mais justement, de combien? Pour en avoir le cœur net, j’ai créé un tableur pour enregistrer le lever et le coucher du soleil.

La journée la plus courte fut le 20 décembre : seulement 8 heures et 36 minutes de soleil. Le lever du soleil est resté accroché à 8 h jusqu’au 8 janvier : une minute de clarté s’est ajoutée le matin. L’après-midi, ce n’est que le lendemain de Noël qu’on a ajouté une première minute de clarté de plus. Le 6 janvier, nous avions 8 heures et 47 minutes, s’étant ajouté 11 minutes supplémentaires à la fin de l’après-midi. Maintenant, je sais qu’un pas d’oie, à North Bay, c’est 11 minutes. Mais, en fouillant plus, ce n’est pas si clair. À Sturgeon, le soleil se lève 2 minutes plus tard alors qu’à Sudbury, 6. J’ai aussi vérifié à Elliot Lake, 13 minutes plus tard que nous, à Dubreuilville, 28 minutes plus tard, et à White River, 32. (Ces communautés m’ont accueilli comme curé.) Plus à l’Ouest, la clarté est plus tard et moins longue en ce moment parce que plus au Nord. Ça me porte à croire qu’un pas d’oie, c’est relatif.

L’amour de Dieu est-il relatif, ou différent, selon les personnes ? Y a-t-il des personnes qui s'attirent plus d’amour que les autres ? Dieu n’aime pas selon le mérite. Saint Jean écrit dans sa première lettre que Dieu est amour. Si jamais Dieu aime certaines personnes plus que d’autres, il aime ceux qui en ont plus de besoins : le pauvre, le mal pris, l’égaré, l’oublié. Chose certaine, il AIME tout le monde, inconditionnellement.

Bonne semaine!

Enfin la lune

J’ai mentionné la semaine dernière que j’aurais aimé voir ce qui s’est joué dans le ciel la nuit depuis la mi-décembre; après tout, quatre phénomènes se sont produits. Et chaque fois, les nuages ont gardé ça pour eux-mêmes. Mercredi matin, les nuages se sont contrit : ils ont laissé la lune décroissante faire une brève apparition vers 5 h 45. Une bien piètre consolation. 

Mais, autre chose a fait mon bonheur. Je marchais le long de la rue Seymour, du côté nord de la route 17 quand j’ai vu un chevreuil, puis un deuxième et enfin un troisième. C’est un mouvement qui a premièrement attiré mon attention et j’ai fixé mon regard sur le premier; les deux autres sont apparus peu après. Au moins, il n’y avait pas de nuages au sol pour les cacher!

Bien que Dieu est toujours là à veiller sur nous, bien des événements peuvent nous le cacher de vue de sorte que nous le croyons absent. Ou encore, distraits, accaparés par tout ce qui se déroule autour de nous, nous ne pensons plus à lui, il est mis de côté. C’est certain qu’on peut avancer dans la vie les yeux, le cœur fermé; alors, à coup sûr, nous ne le trouverons pas. Même là, Dieu cherche à se dévoiler. Il ne suffit qu’à s’ouvrir et il se laisse trouver (Isaïe 55:6.)

Bonne semaine!

Cadeau de Noël

J’écris ces mots lundi soir. Cet après-midi, le premier ministre de l’Ontario, après moult consultations, recommandations et pressions, a ordonné un confinement à compter de minuit, le 26 décembre. Je me mets à sa place : ce ne doit pas avoir été une décision facile à prendre.

Une des responsabilités du premier ministre est le bien-être des citoyens de l’Ontario. Il a à tenir compte de beaucoup d’intérêts divergents sans oublier le système de santé, mis à dure épreuve depuis le début de la pandémie et de tous les intervenants en soins de santé. Le 25, jour de Noël, reste sauf; il aura eu des allures de normalité juste avant le nouveau confinement.

Cette décision, peut-elle être vue comme un cadeau? Certains y voient une intervention exagérée de l’état. D’autres trouvent que c’est trop tard. D’autres soupirent : « Enfin! » La décision se veut pour le plus grand bien et dans ce sens, c’est un cadeau qui portera ses fruits plus tard. Nous recevons à Noël un cadeau qui porte ses fruits déjà : je parle de Jésus, le Fils du Père, incarné pour nous partager sa vie. Recevons-le avec joie, déballons-le avec enthousiasme et, confinés que nous serons, apprenons à le mieux connaître : le temps nous est donné pour le faire...

Joyeux Noël et Bonne année.


Les Géminides

Je vous ai déjà avoué que je ne suis pas tellement connaisseur de l’astronomie; j’aimerais en savoir plus : la chose m’intéresse, si ce n’est que pour voir ce qui se passe là-haut. Tous les ans, autour des 12-13 décembre, les Géminides s’exécutent. Cette année, on avait prédit jusqu’à 120 événements l’heure. À l’heure où je pars marcher le matin, il fait encore noir et mardi matin, je m’attendais observer autant d’étoiles filantes que prédit.

Ce ne fut pas le cas. Mardi matin, le ciel était recouvert : impossible de voir quoi que ce soit, mis à part les nuages. J’étais déçu, mais que voulez-vous ? Je m’imaginais le spectacle des Géminides, sans plus. Ç’aurait été ma première fois pour les voir. Il faut remettre leur visionnement à une prochaine fois.

Noël est du même registre dans le fond. Jésus, le Fils, est venu sur terre dans toute l’humilité d’un bébé, un bébé pauvre, né loin de son chez lui, dans le fond d’une étable. Tout en étant homme, Jésus est Dieu; ne l’oublions pas. Le Dieu Tout-Puissant vient en secret, en toute discrétion, loin des grandes lumières, loin des fanfares. Et pourtant, ce nouveau-né est le Dieu Sauveur. Ce bébé agit un peu comme les nuages de mardi dernier; il voile Dieu. Et pourtant...

Bonne semaine. Joyeux Noël!

Ta, ta, ta, ta, ta, ...

Un de mes circuits de marche consiste à monter la rue Fisher jusqu’au centre Northgate, traverser le stationnement jusqu’à la rue Laurentian; au chemin Trout Lake je monte jusqu’au prochain feu de circulation avant de rebrousser chemin, traverser la route 17 de nouveau, descendre la rue Cassells et enfin revenir à la maison. Mercredi dernier, j’ai fait le trajet inverse. Une fois engagé sur la Fisher, la neige s’est mise à chanter sous mes pas : ta, ta. ta, ta, ta.

Sur le trottoir, la mélodie se maintenait; si je déviais, elle cessait. En remontant la 5e, rien. J’en ai déduit que l’épaisseur de la neige, son humidité, le motif des semelles de mes chaussures et mon poids étaient tous de la partie : ces facteurs réunis produisaient le rythme. M’est revenue à l’esprit l’histoire du rythme qui a inspiré « Jive Talking » des Bee Gees. Mon rythme s’en approchait, mais ce n’était pas le même. 

Ça m’a fait penser : quel est le rythme que Dieu et moi réunis créons ? Je suis convaincu qu’il n’y a pas deux rythmes pareils; chaque rythme est unique. Et alors, il est nécessaire, important que toute personne trouve à créer ce rythme non pas pour elle-même tout seule, mais pour qu’avec le rythme des autres, une vraie symphonie toujours en progression soit produite, symphonie d’amour, symphonie d’accueil mutuel, symphonie de respect, symphonie de paix. Ainsi, nous arriverons à danser une symphonie à la fois divine et humaine.

Le vent et la neige

Quand j’ai marché mardi matin, il avait neigé quelque peu, mais il n’y avait aucune accumulation qui en vaille noter. Toutefois, le vent était mordant. Je l’avais de dos en sortant du presbytère; en m’engageant sur la rue Fisher, il me pinçait la joue gauche. Je m’étais imaginé qu’autant la marche serait bonne, autant par moments le vent se ferait sentir. En fin de compte, une fois la marche bien entamée, tout s’est bien déroulé.

Mercredi matin, le vent soufflait un peu, mais la neige, elle, couvrait le sol. J’ai pensé que, peu importe la route empruntée ce matin-là, la marche serait pénible. Je ne m’étais pas trompé. Rendu à mi-chemin, j’accusais un retard de 7 minutes. J’ai modifié le chemin du retour pour avoir une épaisseur de neige moindre sous les pieds; je suis retourné à l’église 10 minutes plus tard que d’habitude. L’effort a donné que mes jambes étaient endolories.

Dieu veut que nous surmontions les vents et les neiges de la vie, tout ce qui peut nous endolorir. La Bible ne finit pas de nous donner des exemples de la sollicitude de Dieu à notre égard; Jésus a continué à nous dire la même chose : « Tes péchés sont pardonnés », « La volonté de mon père est que je ne perde aucun de ceux qu’il me donne », « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Oui, Dieu veut notre bien; à nous de le recevoir. Recevons le Fils, le Sauveur.

Bonne semaine! 

Distraction

Samedi il y a une semaine, je me rendais à Sturgeon Falls. Je commence à connaître le chemin puisque je l’emprunte souvent maintenant. Je connaissais la route 519 qui mène à Dubreuilville tellement que je pouvais presque la voyager les yeux fermés; je ne suis pas rendu là pour la route 17. Cependant, j’ai voyagé la 519 beaucoup pour l’avoir utilisée plus longtemps et les circonstances faisaient que je montais et descendais la route beaucoup plus souvent que je ne fais entre North Bay et Sturgeon Falls.

Je retourne au samedi en question; je venais tout juste de faire le croche au poste d’essence Chester’s pour m’engager dans la « strech » et j’ai vu, au haut à l’intérieur du pare-brise, une araignée qui se promenait. Au début, elle était directement dans mon champ de vision et elle a allègrement fait son chemin vers la droite. Elle n’était pas nouvellement venue, car par endroit, elle semblait marcher sur un fil invisible; ça m’a laissé croire qu’elle était déjà passée par là. J’avais beau me dire de ne pas me laisser distraire, de concentrer sur la route, je ne pouvais faire autrement que de jeter un coup d’œil à l’oblique pour observer sa progression.

Les distractions abondent pour nous détourner de Dieu. Mais je pensais à quelque chose après que l’araignée m’eut distrait : est-ce que je peux me laisser distraire par Dieu, distraire dans le sens, rêver de lui, le garder à l’esprit, peu importe mes activités, me centrer sur lui, passer du temps en sa présence, me plaire à penser à lui ? Voilà est une distraction bénéfique je croirais!

Bonne semaine! 

Gérald

La Grande Ourse

Vous savez que j’aime marcher tôt le matin. Depuis quelque temps déjà, il fait noir quand je marche. C’est un moment propice pour observer le ciel. J’aimerais mieux connaître les astres du firmament. Je serais bien en peine pour vous montrer les différentes constellations. Je sais aisément identifier la lune et à part ça, pas grand-chose.

Je sais toutefois, identifier la Grande Ourse. Je me disais qu’il faudrait bien la repérer un jour. Je ne l’avais pas fait depuis des années. Quand je suis arrivé, il faisait noir le matin, mais je n’y ai pas pensé, tellement j’étais concentré à m’orienter dans ma nouvelle ville. Dernièrement, j’ai voulu la revoir. Deux conditions s’imposent : (1) il faut y penser en marchant et (2) le ciel doit être dégagé. Lundi, les deux conditions étaient réunies et j’ai trouvé. J’ai ressenti une joie.

Même s’il faisait des années depuis que j’avais vu la Grande Ourse, que j’eusse pensé à elle, ce n’est pas dire qu’elle n’était pas là dans le ciel. Le même est vrai de Dieu. Quelles conditions faut-il donc réunir pour le rencontrer? La première, à mon avis, est le désir de le voir.

Dès que cette condition est en place, le tour est presque joué. Faire le silence intérieur, s’ouvrir le cœur, lire l’Écriture et de bons auteurs spirituels voilà d’autres conditions qui favorisent cette rencontre. Et sûrement, nous découvrons qu’il est là à nos côtés depuis toujours.

Bonne semaine!

De retour en ville

Faire le bien

Faire le bien, voilà à quoi nous sommes tous appelés. Nous pouvons identifier des personnes qui ont dédié leur vie à le faire. Des noms nous viennent à l’esprit, mère Theresa, par exemple, François d’Assise et bien d’autres. Savoir que ces personnes ont fait beaucoup de bien, vraiment beaucoup, ça peut devenir pour nous intimidant : jamais nous ne pourrons en faire autant, pourquoi même y penser ? Est-ce que ça vaut la peine essayer ?

Rappelon-nous : après avoir mentionné qu’on lui avait donné à manger, à boire, qu’on l’avait vêtu, accueilli ou visité Jésus dit : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». Il a aussi mentionné que donner qu’un simple verre d’eau en son nom, c’est lui qui le donne. Donc, il n’est pas nécessaire de changer le monde pour faire le bien; tout peut faire le bien. Dimanche dernier, comme je me préparais à la messe, quelqu’un m’arrête et me dit que mon lacet était détaché. Une parole toute simple qui m’empêchait de me casser la gueule, un exemple très concret de faire le bien.

Le bien à faire, ce n’est pas ce qui manque. Réfléchissant à : « Faites ceci en mémoire de moi, » je pense non seulement au pain et au vin de la messe devenus corps et sang du Christ. Je pense à tout ce que nous pouvons faire pour les autres, comme Jésus l’a fait pour nous.

Bonne semaine!

Perdu de vue

Chaque fois que je déménage, il a toujours fallu du temps avant que toutes les personnes, tous les organismes et tous les annonceurs (qui nous inondent de leurs publicités et promotions,) découvrent que je ne demeure plus là. Après huit mois, je reçois encore du courrier à Ste-Anne-des-Pins, pour la plupart, des lettres qu’on pourrait ne pas faire suivre, mais selon Poste Canada, personne ne peut détruire le courrier destiné à d’autres. Quand je suis arrivé à Ste-Anne-des-Pins, j’ai pris le logement de mon prédécesseur; je recevais le courrier personnel de personnes qui ne demeuraient plus là depuis un bon bout de temps.

Parmi les lettres, j’ai reconnu le nom d’une agence de recouvrement. Après avoir reçu je ne sais combien de lettres au fil des années, j’ai téléphoné pour dire que la personne avait déménagé; après, ces lettres ont fini d’arriver. J’ai reçu plusieurs appels téléphoniques d’une agence qui cherchait quelqu’un en souffrance de remboursement d’une dette étudiante. Si vous, vous les avez perdus de vue, laissez-moi la paix, de grâce.

Le Seigneur, lui, ne nous perd jamais de vue. Le lieu géographique lui importe peu, car, nous sommes dans sa pensée, dans son désir. Nous sommes un enfant bien-aimé. Pour lui, c’est tout ce qui compte. Et parce que son amour est un amour de Père tendresse, son regard est fixé continuellement sur nous. Grâce à l’Esprit, son Fils est toujours proche de nous.

Bonne semaine!


Dangerosité

La neige tombée la fin de semaine dernière a entraîné de la glace sur les trottoirs. J’avais imaginé ça tant il avait tellement plu dimanche : ça ne pouvait faire autrement avec le froid du soir. La marche lundi matin en a subi les conséquences. Le corps humain prend en considération les conditions et ajuste le rythme de la marche. Un trajet qui me prend habituellement une heure en a pris 65 minutes ce matin-là. L’important est que je ne suis pas tombé et que je suis revenu au bercail tout d’une pièce.

Mardi, c’était un peu mieux, mais toujours il fallait faire attention. Mercredi matin, nous étions au point de congélation quand je suis sorti. Le danger de se blesser était de beaucoup diminué, mais à quelques endroits, la prudence était toujours de mise, surtout aux endroits où l’ombre des conifères ou de la dense ramure des arbres tombe sur le sol. Malgré le point de congélation, la brise n’était pas mordante; plutôt, elle était douce et avec les températures à la hausse, la neige et la glace disparaîtront; disparaîtra aussi le danger de glisser.

Dieu nous protège du danger de la mort éternelle. Il désire nous offrir la vie éternelle et son Fils vient nous la livrer. Avec le Fils, le Père nous offre l’Esprit comme cette brise douce de mercredi matin, brise qui fait fondre les dangers. Jésus est notre bouée de sauvetage, le secours face au danger. L’Esprit nous rend fort pour résister au mal, nous éclaire pour inspirer notre jugement et notre prière. L’Esprit dirige nos aspirations. L’Esprit repousse les dangers.

Bonne semaine!

Perdu de vue

Chaque fois que je déménage, il a toujours fallu du temps avant que toutes les personnes, tous les organismes et tous les annonceurs (qui nous inondent de leurs publicités et promotions,) découvrent que je ne demeure plus là. Après huit mois, je reçois encore du courrier à Ste-Anne-des-Pins, pour la plupart, des lettres qu’on pourrait ne pas faire suivre, mais selon Poste Canada, personne ne peut détruire le courrier destiné à d’autres. Quand je suis arrivé à Ste-Anne-des-Pins, j’ai pris le logement de mon prédécesseur; je recevais le courrier personnel de personnes qui ne demeuraient plus là depuis un bon bout de temps.

Parmi les lettres, j’ai reconnu le nom d’une agence de recouvrement. Après avoir reçu je ne sais combien de lettres au fil des années, j’ai téléphoné pour dire que la personne avait déménagé; après, ces lettres ont fini d’arriver. J’ai reçu plusieurs appels téléphoniques d’une agence qui cherchait quelqu’un en souffrance de remboursement d’une dette étudiante. Si vous, vous les avez perdus de vue, laissez-moi la paix, de grâce.

Le Seigneur, lui, ne nous perd jamais de vue. Le lieu géographique lui importe peu, car, nous sommes dans sa pensée, dans son désir. Nous sommes un enfant bien-aimé. Pour lui, c’est tout ce qui compte. Et parce que son amour est un amour de Père tendresse, son regard est fixé continuellement sur nous. Grâce à l’Esprit, son Fils est toujours proche de nous.

Bonne semaine!

Vérification

Comme bien d’autres, je suis parmi ceux qui ont été touchés par l’action malveillante d’un ex-employé de la Caisse qui aurait remis les données personnelles à des tiers. Par conséquent, je suis abonné à Équifax comme mesure protectrice compensatoire. J’ai un frère qui travaille d’arrache-pied pour un vol d’identité justement causé par toute cette mésaventure. Enfin, quand j’ai reçu un avertissement d’Équifax la semaine dernière, je me demandais bien si je n’étais pas pris dans une affaire similaire.

L’avertissement me disait de vérifier mon compte. Pas moyen, on ne voulait pas accepter mon mot de passe. J’ai dû téléphoner et on m’a décrit toute la procédure à entreprendre pour réinitialiser un nouveau mot de passe. Je me suis demandé si des malveillants n’auraient pas subtilisé le numéro de téléphone d’Équifax pour faire plus de problèmes. Enfin, les choses sont tombées en place. Il s’agissait d’une vérification auprès d’Équifax, de la Caisse croiriez-vous! Mais il y a un avantage à toute cette histoire : ma cote de crédit a augmenté de 137 points du seul fait de cette demande de vérification. Bon à savoir!

Est-ce que je vérifie périodiquement l’état de ma relation avec Dieu? Je ne recevrai pas d’avertissement ni d’appel. Comment, me demanderez-vous? Une bonne vérification consiste à regarder mes relations avec les autres. Jésus nous rappelle que selon la Bible, aimer Dieu et aimer les autres vont de pair. Dans le fond, c’est le même amour que d’aimer Dieu et aimer les autres. Il s’agit simplement d’aimer.

Bonne semaine!